Caroline Hériaud est une joueuse-clé qui a largement contribué à l’entrée du club de la Roche au plus haut niveau français. A 21 ans, la basketteuse affiche déjà un beau palmarès que ce soit en basket 5×5 ou en 3×3 sur le plan international. Avec son coach et ses équipières vendéennes, elle peaufine son talent à chaque match et consolide ses ambitions. Sa jeunesse et sa progression sous les paniers lui permettent de rêver aux Jeux Olympiques. Un beau challenge pour cette meneuse de jeu qui n’envisageait pas forcément de devenir pro ! D’ailleurs, elle est aussi meneuse de double activité entre sa carrière sportive et ses études au STAPS, à l’Université de Nantes.

 

TDE : Revenons sur les bords du terrain, comment a débuté votre carrière de basketteuse ?

Je ne présente pas un parcours typique car, à la base, je ne pensais pas devenir pro. J’ai commencé le basket à 10 ans, à Nantes, puis j’ai rejoint le club de la Garnache, de très bon niveau. Alors que je suivais mes études au STAPS de Nantes, j’ai voulu évoluer et changer de club. C’est à ce moment que j’ai tenté l’aventure au club de la Roche-sur-Yon. Assez rapidement, je suis devenue titulaire et meneuse car le coach voulait une jeune dans l’équipe de la Roche VBC. Parallèlement, j’évolue aussi dans le basket 3 x 3, qui est un sport olympique.

 

TDE : Quelles ont été les phases décisives dans votre parcours sportif ?

Il y a eu des rencontres décisives qui m’ont permis d’être ce que je suis aujourd’hui. J’ai grandi, sur les plans sportif et humain, grâce à deux coachs. Fodil Benabidi, le coach de la Garnache, m’a fait prendre conscience de mon niveau de basket. Je peux dire que j’ai grandi dans ce club. Manu Body, le coach de La Roche, m’a fait passer un cap en me faisant devenir professionnelle.
Sinon, la montée en ligue féminine reste bien sûr un grand moment et un très bon souvenir. Je suis aussi très fière d’être dans les premières mondiales au classement 3 x 3.

 

TDE : Quelle ont été les difficultés rencontrées dans votre jeune carrière pro ?

Il est très compliqué de gérer en même temps les études, les entraînements et les compétitions. J’étais en 2ème année de STAPS quand je suis devenue professionnelle à 100% : les transports, les allers-retours Nantes-La Roche, les études, l’activité sportive engendraient beaucoup de fatigue. Aujourd’hui, je bénéficie du statut de sportif de haut niveau avec l’Université de Nantes ce qui me permet d’aménager le temps de mes études.

TDE : Quels sont vos atouts pour évoluer en tant que meneuse de jeu à haut niveau ?

Ma défense, de bonnes qualités de vitesse, une bonne vision du jeu, l’expérience acquise auprès des autres joueuses de l’équipe. Mais je continue d’apprendre tous les jours, techniquement et tactiquement.

 

TDE : Comment se démarque La RVBC ?

Je ne connais pas bien les autres clubs mais je pense que le club de la Roche se distingue par un vrai esprit de famille. Dans l’équipe première, on est suivi par les autres catégories de la Roche VBC, on se sent soutenu. Réciproquement, en tant que pros, on essaie de voir les matches de autres catégories de la Roche. Plus globalement, je pense que les Pays de la Loire représente une des meilleures régions pour le haut niveau féminin en basket.

 

TDE : Quelles sont vos perspectives ?

A court terme, assurer le maintien et une bonne saison avec l’équipe de la RVBC. A titre personnel, parvenir à plus de régularité en extérieur, être moins impulsive sur les décisions de jeu. A plus long terme, j’aimerais aller aux Jeux Olympiques de Tokyo en basket 3 x 3.

 

TDE : En conclusion, quels conseils transmettez-vous à une joueuse visant le haut niveau ?

Il faut savoir garder le plaisir du jeu ! On s’entraîne deux fois par jour, il y a des déplacements… ; sans plaisir, on ne pourrait pas supporter tout ça.

 

TDE : Merci et bonne saison sportive !