Qu’est-ce qui a fait faire le tour du monde à Macha Brizay, avant qu’elle ne s’installe en Vendée ? Sa passion pour la confection de soutien-gorge ! En effet, née à Avignon, cette piquée de couture a accompagné toutes les marques de lingerie, de la Tunisie aux Etats-Unis, en passant par l’Asie. En se rapprochant des terres de sa grand-mère, elle démontre encore d’étonnantes capacités d’adaptation en devenant une entrepreneuse vendéenne, saluée par un Trophée Avenir.

 

Qu’est-ce qui vous a poussé à créer BraXière et cetera, marque de lingerie et principalement de soutien-gorge ?
J’ai travaillé avec plus de 50 marques de lingerie, au niveau de la production et du développement. J’ai vu des milliers de poitrines, toutes différentes et en même temps, j’ai vu que les soutien-gorge restaient symétriques, que les tailles normées ne convenaient pas, que les bretelles continuaient de creuser les épaules, que les systèmes de fermeture n’évoluaient pas… J’adore mon métier et cela fait près de 20 ans que j’avais envie de révolutionner le soutien-gorge. J’ai décidé d’enlever le centre, de faire des bonnets indépendants, d’utiliser des tissus élastiques innovants… Il a fallu plus d’un an et demi de mise au point. Avec Braxière, chaque sein est porté de manière différenciée, sans armature.

 

Quels ont été les premiers retours lorsque que vous avez créé votre société ?
J’ai eu de la chance ! J’ai obtenu un premier prêt en allant au rendez-vous avec ma brassière et ma culotte ! Souvent, les réactions étaient étonnées : ”Mais personne n’avait pensé à ça ?!”. Au niveau des réseaux professionnels vendéens, j’ai d’abord rencontré un peu de réticences avant d’obtenir le soutien de gens extraordinaires. Lors des foires et des salons, le produit a plu. Beaucoup de femmes opérées apprécient de pouvoir retrouver un décolleté.

 

Quelles sont vos plus grandes satisfactions, liées à votre démarche de création d’entreprise ?
D’apporter une réponse à des soucis assez universels. D’avoir obtenu plusieurs prix. J’ai reçu le Trophée de la Silvereco en présentant un prototype. J’ai eu la Médaille d’Or du Concours Lépine, un Trophée Avenir. J’ai été élue Entreprise Vendéenne.

 

Quelles ont été les plus grandes difficultés ?
Elles sont d’ordre familial. Comme je suis très occupée, cela a été un peu compliqué avec mon mari qui se trouvait, lui, avec plus de temps libre.

 

Que représente le fait de s’engager dans la création d’entreprise ?
C’est laisser une petite chose de soi avant de partir de la vie active. Là, au niveau du soutien-gorge, cela faisait 100 ans que rien n’avait bougé ! Et puis, après avoir bien travaillé pour former des équipes en Asie, je me suis dit que ce serait bien de faire quelque chose dans mon pays d’origine.

 

Quels conseils pourriez-vous donner à une consœur ou un confrère ?
Ce n’est pas évident, je me sens encore jeune dans l’entrepreneuriat pour donner des conseils ! Je pense qu’il faut s’assurer de ses appuis financiers, qu’il faut veiller au rapport qualité/prix avant de privilégier le Made in France et qu’il faut bien s’occuper de la communication.

 

Merci et bon développement !