Gilbert Nasarre a toujours eu plus d’un pied dans le rugby. Cet ancien joueur, ancien entraîneur, préside depuis septembre 2017 aux destinées du Niort Rugby Club. Il s’est donné pour mission de fixer un nouveau cap et de fédérer les énergies autour du club.

Comment a débuté votre histoire avec le rugby, puis avec le Niort Rugby Club ?

J’ai commencé le rugby dans mon village natal, à Laloubère, dans les Hautes-Pyrénées. J’ai progressé dans le milieu du rugby jusqu’à évoluer en Première division au FC Lourdes, puis à Oloron, en tant qu’ouvreur. En 1976, je suis arrivé à Niort pour commencer ma carrière professionnelle en tant qu’assureur. Je me suis naturellement rapproché du Stade niortais et je suis toujours resté proche du club, en tant que joueur, puis en tant que coach, et désormais en tant que président.
Quels sont les effectifs du club ?

Actuellement, le Niort Rugby Club compte près de cinq cents licenciés, depuis l’école de rugby jusqu’à l’équipe première. Nous avons un Pôle Jeunes, avec des équipes en « moins de 14 », « moins de 16 », « moins de 18 », deux équipes féminines, en Jeunes et Séniores, et une section Rugby fauteuil.

Comment se déroulent ce début et milieu de saison pour votre équipe Séniors ? quels sont vos objectifs pour 2020 ?

Nous sommes cette année dans une Poule difficile, mais homogène. Ce qui veut dire pour nous que l’on peut raisonnablement viser d’être un peu plus qu’en milieu de tableau, disons dans les quatre premiers. Au moment où je vous parle, nous sommes cinquième, c’est donc un objectif à notre portée. Nous avons un contenu de jeu qui s’améliore, nous avons par exemple obtenu un nul prometteur chez le leader, ce qui est plutôt bien.

Le club s’est récemment réorganisé autour d’un projet, « Cap 2021 : Tous ensemble ». Vous pouvez nous en parler ?

En effet, nous avons décidé il y a trois ans maintenant une « montée en puissance » du club, d’un point de vue sportif bien sûr, mais également en construisant un projet cohérent sur le territoire, avec une image et une visibilité importante. Avec l’équipe dirigeante, nous mettons en œuvre ce projet, qui s’appelle donc « Cap 2021 » autour de cinq piliers : un pilier « sportif », avec une équipe première qui puisse rapidement évoluer en haut du tableau de Fédérale 1, mais également en mettant l’accent sur la formation, pour nous permettre de recruter et de garder des jeunes que nous aurons formé ; un pilier « social et citoyen », en faisant sur notre territoire la promotion d’un « rugby pour tous », porteurs de valeurs qui dépassent la seule enceinte sportive. C’est un travail que nous faisons auprès des écoles et des collèges, avec des éducateurs sportifs, et auprès de la section sportive du Lycée Paul Guérin. Le troisième pilier concerne la vie du club, afin de conserver le soutien indispensable de nos bénévoles, tout en envisageant des évolutions. Le quatrième pilier a trait au développement et à la gestion maîtrisée du club, avec une nouvelle envergure donnée à notre réseau de partenaires ; et enfin, cinquième pilier, la communication, avec une nouvelle identité visuelle, l’affichage de nos valeurs, etc. « Cap 2021 » est un projet de club, qui fixe un cap commun à l’ensemble de ceux qui le font : joueurs, dirigeants, partenaires publics et privés, supporters et public. C’est très mobilisateur.

En tant que joueur, quel est votre plus beau souvenir ?
Ah, il y en a beaucoup, le sport de haut-niveau amène son lot de grandes émotions, mais disons qu’il y en a un qui me revient tout particulièrement en tête. J’avais 19 ans, je sortais tout juste de mon village pour arriver à Lourdes et là, j’apprends que je suis directement intégré dans l’équipe première. Directement de Junior à équipe première ! Je n’étais pas prévenu, je ne m’étais pas préparé à cela mais enfin, voilà, ça s’est fait comme ça. C’est un épisode de ma carrière qui m’a fait comprendre ce qu’était la confiance que peut t’accorder un coach en t’intégrant dans un groupe. Au rugby, tu n’es rien tout seul. C’est une valeur que je m’applique à respecter même en temps que président.

Et votre plus grande fierté en tant que président ?

Eh bien justement, l’aventure humaine qui se met en place depuis trois saisons autour de « Cap 2021 » ! Cela me semble à l’image des valeurs de ce sport, qui promeut la responsabilité collective, la dynamique humaine, la motivation. C’est un état d’esprit qui génère des résultats sportifs, je le vois sur les équipes Jeunes, il y a un très bon niveau de jeu. Je pense que nous sommes en train de créer une nouvelle image du club, à laquelle les gens ont envie de s’identifier. C’est très satisfaisant pour le président que je suis même si, je le répète, c’est le fruit d’un travail collectif.
Qu’aimeriez-vous dire à un/e jeune qui hésite à se lancer dans le rugby ?

Je lui dirais qu’il doit s’apprêter à vivre des moments d’amitié, de convivialité, de solidarité, qui ne sont pas toujours les valeurs les plus exprimées actuellement dans notre société. L’image du rugby a changé. Nous prenons grand soin d’éviter le jeu dangereux, nous prônons un jeu d’évitement, où l’on joue pour le plaisir d’être dans un groupe et de construire quelque chose ensemble. Notre objectif est d’amener chaque jeune à son meilleur niveau possible, en lui garantissant beaucoup de plaisir et d’émotions.

Merci, Gilbert, et longue vie au Niort Rugby Club !

Niort Rugby Club :
Équipes, compte-rendus de matchs, billetterie… sur son site internet : stadeniortais.com

et sur sa page facebook : @niortrugbyclub1906officiel