Enseignant le jour, écrivain le soir. C’est ainsi que Gwenaël Bulteau a écrit son 1er roman, « La République des Faibles ». Ce policier historique a déjà été salué par le Prix Landerneau Polar et par le prix Crédit Mutuel des Ecrivains Vendéens. 

 

Vous avez reçu des prix et de bonnes critiques (dont celles de Michel Bussi et de Télérama) pour votre premier roman ; cela doit représenter quelque chose de particulier ?

Le prix Crédit Mutuel constituait une grande surprise car je ne savais pas que je faisais partie de la sélection. Je suis très heureux de recevoir le prix des écrivains vendéens ; c’est la reconnaissance de mes pairs. Le Prix Landerneau Polar est remis par les Espaces Culturels Leclerc. Il est très important car ça a mis le roman en avant ; ça l’a rendu visible.

 

Quel est votre parcours d’écrivain ?

J’ai toujours eu le goût de l’écriture depuis que je sais lire. J’avais envie de lire tout le temps et quand j’écrivais, j’avais l’impression de ressentir très fortement les choses. J’ai beaucoup écrit aux alentours de 20, 30 ans. J’ai arrêté quand les enfants étaient petits et j’ai repris en participant à des concours de nouvelles. C’est une bonne école pour faire ses armes d’écrivain. Il faut aller à l’essentiel, réécrire beaucoup. Après la nouvelle, j’ai eu envie d’avoir plus d’espace avec le roman.

 

Votre premier roman est qualifié de polar historique et social. Avez-vous un style d’écriture particulier, des sujets spécifiques ?

Pour les nouvelles, cela dépendait du sujet des concours. Mais j’ai toujours eu un goût pour le polar, pour le roman noir, pour le roman social. C’est d’ailleurs ça qui vient sous ma plume. Par rapport au roman historique, je m’intéresse à certaines époques ; au début du XXe siècle, à la Belle Epoque. C’est à ce moment que de grandes lois sont venus structurer le siècle. Il y a un effet miroir avec notre époque actuelle.

 

Avez-vous un rituel d’écriture ?

J’essaie d’écrire tous les soirs de 21 à 23 heures. Cette régularité est importante pour se mettre dans le texte, dans la narration. A force d’écrire des nouvelles, j’ai appris des choses sur ma manière d’écrire. Je peux avoir une idée vague, commencer à écrire et une idée donne naissance à une autre. Le temps qui passe nourrit l’imaginaire. J’écris directement sur ordinateur avec des notes sur papier. Actuellement, mon deuxième roman est en préparation : c’est à nouveau un roman historique. Je n’en ai pas fini avec la Belle Epoque.

 

Prix des Ecrivains de Vendée – Crédit Mutuel : Remise du prix par le Président du groupe bancaire, André Lorieu

Quelles sont les personnes qui vous inspirent ?

Ce sont bien sûr des romanciers : Joyce Carol Oates, Russel Banks,… Au niveau des historiens, il y a Alain Corbin, qui s’intéresse à la vie privée, qui montre comment les mentalités évoluent. Et Gérard Noiriel, qui s’intéresse à l’histoire de l’immigration, qui travaille sur le monde ouvrier et militant.

 

Vous étiez présent au Printemps du Livre de Montaigu : comment envisagez-vous ces rendez-vous avec les lecteurs ?

C’est toujours plaisant de rencontrer les lecteurs, de présenter le livre, d’avoir le retour de gens qui l’ont lu. C’est gratifiant pour un auteur. Cela montre que l’écriture fonctionne. C’est touchant.

 

Merci Gwenaël et bonne écriture !
Vous pouvez retrouver « La République des Faibles » en Poche, chez 10/18

 

©PhilippeMatsas