Le basket a toujours eu les faveurs des enfants et ados, qui sont nombreux à pratiquer ce sport en club. Territoire d’émotions a interviewé Sylvette Gourdon, présidente du Comité départemental de basket de Charente-Maritime pour présenter ce sport sur notre territoire.
Sylvette, pouvez-vous tout d’abord nous présenter ce qu’est le « Comité départemental de basket » ?
Le Comité départemental de basket-ball de la Charente Maritime est une association, qui a pour objet d’organiser et de développer la pratique du basket-ball dans le département. Fort de ses 3 250 licenciés et de ses 32 clubs, le comité assure notamment les missions suivantes : nous participons à l’éducation par les activités physiques et sportives, et nous favorisons l’accès à toutes et à tous à la pratique de ces activités. Nous avons également la mission de former des dirigeants de club, des animateurs et des entraîneurs. Nous organisons les activités arbitrales au sein de la discipline et nous veillons au respect des règles techniques, de sécurité, d’encadrement et de déontologie de la discipline. Nous avons également pour tâche de délivrer les titres départementaux et enfin, d’organiser la surveillance médicale des licenciés.
Diriez-vous que la Charente-Maritime est un territoire de basket ? présente-t-elle un « profil » particulier ?
Avec 32 clubs présents sur le territoire, le basket est bien représenté, et se développe, malgré la concurrence d’autres sports et notamment, sur notre littoral, les sports nautiques. La présence sur un territoire d’un club « moteur » est bien souvent un facteur qui permet d’encourager la pratique. Il se crée une émulation, les rencontres sont de bon niveau et les clubs profitent de cette dynamique. Dans ce sens, la montée en puissance du Stade Rochelais Rupella est à même de tirer les clubs du département vers le haut.
Quand on pense basket, on pense à son club local, les entraînements, les matchs, mais y a-t-il d’autres activités basket dont s’occupe le CDB et auxquelles on pense moins ?
Oui, c’est justement le rôle du Comité départemental de penser à tout ce qu’il faut organiser en amont, et en coulisses. Cela peut passer par la formation des marqueurs de tables de marque, ou des chronométreurs par exemple. Mais nous sommes aussi responsables de la promotion du basket au niveau fédéral via des actions de « vivre ensemble » : la promotion du basket santé, du basket tonic, du basket inclusif. Ce sont d’autres approches auxquelles on ne pense pas tout de suite, et dont la finalité n’est pas tant sportive que citoyenne, en contribuant au bien-être physique et mental, à l’estime de soi, à la mixité.
Comment travaillez-vous avec les clubs ?
Nous faisons des réunions de secteur sur tout le département, nous travaillons avec les écoles dans le cadre de l’Opération Basket école, et nos agents de développement se déplacent dans les clubs lors des matchs. Nous agissons en lien avec les clubs aussi bien sur du conseil, de l’accompagnement, du repérage.
Quels moments importants rythment une saison sportive du CDB ?
C’est un travail au long cours. Nous veillons à l’organisation et au bon déroulement des championnats, en 5X5, en 3X3, en loisirs, et nous organisons également quelques tournois annuels : l’open 3X3, le challenge benjamin, le challenge mini-kids… Lors des matchs de championnats et lors de ces tournois, nous repérons les jeunes joueurs avec du potentiel, susceptibles de former les équipes départementales. Ce travail sur l’année s’effectue aussi par l’encadrement de la section Basket du collège Fromentin à La Rochelle par notre Comité technique fédéral, qui encadre également une semaine de « sport vacances » avec le Comité olympique, au centre de Boyardville, sur l’île d’Oléron en juillet.
Quelles conséquences la crise sanitaire a-t-elle sur la pratique associative, sportive ? Avez-vous constaté des effets sur les effectifs ? des clubs sont-ils en difficultés ?
La conséquence la plus directe de cette crise sanitaire a été une baisse de 16 % de licenciés par rapport à une année « normale ». Cela représente près de 600 joueurs en moins, c’est considérable ! Il n’y a eu que deux mois d’activité possible pour les clubs, qui ne pouvaient pas entraîner en intérieur. On constate une reprise depuis le mois de mai pour les enfants mineurs, mais avec un protocole strict. Oui, on peut dire que les clubs sont en difficultés, à cause de ce déficit d’effectifs qu’il va falloir regagner, et de la mise à l’arrêt de leurs championnats, qui ont éloigné le public des salles.
Enfin, quelles valeurs véhicule le basket ? quelles qualités faut-il pour pratiquer le basket et qu’aimeriez-vous dire à un/e jeune qui hésite à se lancer ?
Le basket est un sport collectif complet, qui mêle adresse, dextérité, prise de responsabilité. C’est ouvert à tous, filles et garçons, et il n’est pas besoin d’être « un athlète » pour pratiquer. C’est un sport qui développe l’estime de soi, qui apprend le respect des règles… Il ne faut pas hésiter à pousser la porte du club le plus proche de chez soi !
Merci Sylvette, bonne reprise sportive aux clubs de basket de Charente-Maritime et bonne reprise d’activités au Comité départemental 17 !
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