Samuel Vincent est un programmateur heureux. Cet entrepreneur de spectacle de 45 ans est très fier de porter la première programmation du tout jeune STEREOPARC. le nouveau festival électro de Rochefort-sur-mer. Diplômé en ingénierie du bâtiment, Samuel a toujours pratiqué la musique en parallèle. Entreprenant, il créé son premier label à 22 ans puis se lance dans la production de concerts. En 2001, il créé le festival Freemusic et prend en charge l’organisation technique de Cognac Blues Passions, à l’initiative de nombre de festivals qui sont devenus des événements majeurs dans la région. Professionnel reconnu de l’événementiel, il nous dévoile quelques petits secrets sur STEREOPARC.

TDE : Comment a débuté l’histoire de STEREOPARC ?

Samuel : Le lancement du festival STEREOPARC est l’aboutissement de la volonté du maire de Rochefort, Hervé Blanché, qui souhaitait créer un festival autour des musiques électroniques. Il connaissait le savoir-faire de Cognac Blues Passions en la matière et il s’est tourné vers nous. De notre côté, nous étions convaincus qu’il manquait un festival électro sur le territoire. Nous y avions déjà réfléchi. On peut donc dire que l’embryon du projet STEREOPARC avait été pensé il y a 5 ans.

 

TDE : Quelles sont les ingrédients d’une programmation réussie ?

Samuel : Pour ma part, l’ADN du projet, ce doit être la programmation. C’est la clé de voûte du festival, ce qui va lui donner son identité, surtout lors des premières éditions. La programmation doit trouver un écho sur le territoire et être en capacité de fédérer le public local. J’aime créer une expérience pour le festivalier, dont l’émotion évolue au cours de la soirée, et j’essaie de trouver un équilibre entre têtes d’affiche et artistes en développement. Je travaille également à déceler les artistes qui vont de manière certaine « exploser » entre le moment où je les engage et le moment de leur prestation lors du festival.

 

TDE : Par quels états on passe quand on est directeur artistique d’un festival comme STEREOPARC ?

Samuel : Construire une programmation est très fort en émotions. Je passe par tous les états : de l’excitation d’être en discussion avec tel artiste d’exception, jusqu’à la déception ou l’euphorie, selon l’aboutissement des négociations. Parmi les moments forts, il y a également l’accueil du public, qui est parfois flatteur… et fois très critique.

 

TDE : Quelles qualités doit nécessairement posséder un bon directeur artistique ?

Samuel : Je crois qu’au-delà de la passion pour la musique, un directeur artistique doit rester lui-même et suivre sa sensibilité. C’est ce qui donne son authenticité à un festival. Ensuite, la programmation demande une approche très technique, avec ses rouages et ses négociations basées sur un savoir-faire, un réseau et une expérience.

TDE : Qu’aimeriez-vous dire à quelqu’un qui hésite pour qu’il vienne à STEREOPARC ?

Samuel : Venez découvrir des artistes rares dans un cadre magnifique et faites la fête ! Les shows vont être visuellement au top et je recommande d’y venir entre amis.

Merci Samuel !

 

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