Dans la peau de Florent, Fou Cavé d’origine
Il a débuté l’aventure du festival les Fous Cavés avec son copain Gaëtan Robin en 2001. Ils avaient à peine 20 ans à l’époque, et débordaient d’enthousiasme. 19 éditions plus tard, Florent Michaud garde toujours la folie communicative de ces débuts.

TDE : Comment a débuté l’histoire des Fous Cavés ? Qu’est-ce qui vous a donné envie de vous impliquer dans l’organisation d’un tel festival ?

Au début des années 2000, on bougeait beaucoup sur les festivals avec mon copain Gaëtan Robin. Un jour, aux Sarabandes de Bouchot, à Rouillac, on a eu le déclic, on s’est dit « pourquoi on n’organiserait pas nous aussi un festival qui nous correspondrait ? ». On était tout jeune mais on a pris ça au sérieux. Comme je suis originaire de Crazannes, je voyais tout ce qu’il était possible de faire autour des carrières et des grottes. On a monté notre projet sur une feuille A4 et on s’est rapproché de la mairie voisine de Port d’Envaux, pour présenter notre idée au maire. Il nous a d’abord encouragé et soutenu pour l’organisation de petits concerts, plutôt en hiver, pour qu’on se fasse la main. Et dès l’année suivante, il nous a proposé d’organiser un mini-festival pour les 150 ans de la commune. Et ça, ça nous a vachement plu… On a laissé tomber les concerts d’hiver et on a gardé le festival d’été. On est lentement monté en puissance, jusqu’à faire le festival que l’on connaît aujourd’hui.

TDE : Quelle est la « marque de fabrique » de ce festival ?

L’accessibilité et la convivialité. L’accessibilité, parce qu’on a été jeunes et que l’on sait que le tarif de certains festivals peut être un frein pour venir s’amuser, c’est quand même dommage. Donc on est très attentif à ce que les Fous Cavés restent abordables pour tous. La convivialité, parce qu’on voit bien ce qu’un événement comme le festival apporte sur un territoire comme le nôtre. Chaque année, on sait que l’on va retrouver 600, peut-être 800 fidèles, qui viennent des alentours, indépendamment de la programmation musicale, simplement pour se retrouver, pour l’ambiance. C’est important.

TDE : De quoi êtes-vous particulièrement fier ?

Depuis plusieurs années, nous avons tissé des liens avec les centres de loisirs de Saint-Porchaire et Saint-Savinien. On créé ensemble autour du festival un « pôle jeunesse », qui s’occupe de la déco, des animations. Ça permet d’une part de proposer un après-midi gratuit le samedi, où les enfants, les familles peuvent venir sur le site et, d’autre part, ça forme des jeunes que l’on retrouve quelques années plus tard en tant que bénévoles. C’est ce que je vous disais précédemment : un festival comme les Fous Cavés, c’est bien plus qu’un seul événement musical, c’est tout un territoire et une population que l’on embarque. Et ça, c’est chouette.

TDE : Quel est votre plus beau souvenir de festival ?

Mon meilleur souvenir, à la fois comme président d’asso et à titre personnel, c’est en 2017, la venue de Manu Chao. J’avais toujours dit que j’arriverais à le faire venir à Port d’Envaux, on me charriait même là-dessus. Et là, aux côtés des Vieilles Charrues et des Arènes de Nîmes, il annonce sa troisième date « en Charente Maritime » comme il disait, parce qu’évidemment, personne ne savait où était Port d’Envaux ni ce qu’étaient les Fous Cavés. C’était donc une grande fierté de le faire venir. Et, à titre personnel, c’était aussi une promesse que j’avais faite à une personne qui m’était chère et qui venait de partir. Il y avait donc une émotion très forte.

TDE : Que représente l’engagement associatif et bénévole pour un festival comme le vôtre ?

C’est évidemment très important. Nous sommes une petite équipe de neuf personnes au cœur de la machine. Autour de nous, il y a un premier cercle de 25 à 30 personnes que nous appelons les « moï-moï actifs », qui sont les bénévoles les plus impliqués pour nous donner la main sur l’organisation. Et ensuite, il y a le grand cercle des bénévoles durant le festival, qui représente environ 250 personnes. C’est essentiel pour nous.

TDE : Qu’aimeriez-vous dire à quelqu’un qui hésite à venir aux Fous Cavés ?
« Fous cavés un jour, fous cavés toujours ! » Quand on goûte au festival une fois, on peut être sûr que l’on y reviendra. On a vu nombre de festivaliers revenir comme bénévoles. Je ne dirai pas que c’est la colo ici, mais en tout cas, on peut venir quelques jours avant le festival, ce sera une bonne semaine en famille.

Merci Florent, et bon festival !

Festival les Fous Cavés, les 19 et 20 juillet à Port d’Envaux, à douze kilomètres de Saintes, un événement qui fait carrière !
Programmation : UB40, Les Ogres de Barback, La Ruda Salska, Lysistrata etc.
Programme complet, accès, tarifs sur www.lesfouscaves.fr et page facebook @associationlesfouscaves