Territoire côtier appartenant à la région d’abord nommée « Poitou-Charentes » et « Nouvelle-Aquitaine » plus récemment, le département de la Charente-Maritime se caractérise par ses atouts économiques locaux. L’économie charentaise a su tirer profit de ses nombreux avantages géographiques, entre terre et océan, pour se développer. Le département est aujourd’hui l’un des plus attractifs sur la côte Atlantique grâce à son microclimat agréablement doux ainsi qu’au dynamisme de sa vie rurale.

 

La pérennisation du secteur primaire

La culture de la terre et l’élevage ont été les fondements de la civilisation sédentarisée. En progressant dans le temps, les territoires ont évolué et développé de nouvelles activités qui consistent à transformer les produits bruts pour les commercialiser ensuite. La Charente-Maritime dispose d’activités primaires à fort potentiel économique, c’est pourquoi elles sont encore bien présentes dans le département.

 

Cabanes de pêcheurs

 

Un littoral omniprésent dans l’économie

On ne peut pas citer la Charente-Maritime sans penser à la pêche, à l’île de Ré et au littoral atlantique bordant ses côtes. L’activité maritime est un maillon de la chaîne indispensable au fonctionnement de l’économie locale. Composé de ports de pêche qui participent à l’intarissable fréquentation touristique, le département est l’un des plus grands sites portuaires français. La Charente-Maritime est réputée pour être le 1er bassin conchylicole d’Europe avec spécifiquement l’ostréiculture, en ayant obtenu le sigle national Label Rouge pour les huîtres de Marennes-Oléron, et la mytiliculture, pour les moules de bouchots. L’illustre activité moyenâgeuse de saliculture est toujours présente sur le territoire dans les marais salants, plus spécialement sur l’île d’Oléron et le long de la Seudre.
Ce secteur d’activité a évidemment sa part d’employabilité à jouer avec environ 13 000 salariés dans les métiers de la mer. De plus, la Charente-Maritime héberge une forte concentration d’entreprises nautiques de renom ainsi que de bureaux d’études et d’architecture navale en lien avec cette volonté de développement. Cependant, ces métiers sont instables, car ils dépendent des conditions climatiques et environnementales. Le secteur reste néanmoins attractif et fait vivre le littoral.

L’évolution de l’agriculture charentaise

Département autrefois amplement dominé par l’agriculture et par sa ruralité, la Charente-Maritime se révèle désormais sous un nouveau jour en s’imposant dans une déclinaison de secteurs agricoles novateurs. L’élevage de bovins viande et laitiers faisait la fierté du département mais, à ce jour, le nombre d’exploitations agricoles est en déclin. Cependant, il ne faut pas sous-estimer le secteur qui, malgré cela, reste bien actif dans l’économie départementale et change son fusil d’épaule en aliénant une partie de l’élevage au profit de la céréaliculture implantée au nord, dans les marais poitevins desséchés. La culture du blé se développe de plus en plus sur le territoire charentais avec une évolution des surfaces exploitables, tout comme pour celle du maïs et du tournesol. À l’est de la Charente-Maritime, dans les marais mouillés, sont installées les exploitations maraîchères fournissant les marchés de la région, tels que ceux de La Rochelle, de Fontenay-le-Comte et de Niort.
En plus de ce nouvel ancrage économique, la Charente-Maritime est un important fabricant viticole reconnu pour sa production de cognac et de pineau des Charentes avec l’appui de l’industrie agroalimentaire. Cette culture est produite essentiellement sur l’île de Ré, elle arbore la place de second bassin vinicole le plus productif, après la Charente, et diversifie sa production avec des produits dérivés, par exemple le vinaigre et les vins mousseux.

 

Activités agricoles en charente maritime

 

L’explosion du secteur tertiaire

Le développement de l’urbanisation en Charente-Maritime permet l’augmentation de l’impact économique touristique et commercial.

La fréquentation touristique au cœur de l’économie

Bien que le secteur primaire charentais soit enraciné dans le département depuis des siècles, le secteur tertiaire prend un virage décisif depuis quelques années en se révélant comme un atout économique prédominant. Cela est dû à une activité touristique accrue grâce, notamment, à l’aménagement du littoral qui a fait de ce lieu un site attractif en période saisonnière. Son patrimoine culturel, vert et événementiel participe à stimuler l’offre du département, séduisant de la sorte les touristes nationaux. Le littoral est l’acteur principal de cet attrait touristique avec ses plages, ses îles (île d’Oléron, île de Ré), ses villes balnéaires, comme La Rochelle, Marennes ou Royan, ainsi que la célèbre fortification du XIXe siècle, fort Boyard, et ce, sans oublier le tourisme dans les terres avec son Marais poitevin, ses vignes, ses églises romanes.
La Charente-Maritime se positionne juste derrière le Var en destination préférée des Français qui choisissent généralement les vacances ou les périodes ensoleillées pour profiter de ce cadre unique. Les deux tiers des emplois liés au secteur touristique se trouvent d’ailleurs sur le littoral. Cet engagement touristique a favorisé la tertiarisation du département dans la région de la Nouvelle-Aquitaine devant la Vienne.

 

Plage saint-georges de Didonne

 

Une activité commerciale qui s’adapte à l’urbanisation

Initialement rural, le département de la Charente-Maritime s’est modernisé au fil des siècles suivant les tendances et les habitudes de consommation des riverains charentais, tout en gardant certaines marques locales. Bénéficiant de l’influence touristique territoriale, de nombreux commerces ont vu le jour dans la restauration, l’hôtellerie ou les loisirs. À cela s’ajoutent de grands groupes commerciaux venant habiller le paysage bocager : grandes surfaces commerciales avec des enseignes, comme E.Leclerc, Super U ou Intermarché ; marques nationales, telles que Decathlon ou Conforama. Ce secteur a connu un essor rapide dans les années 1970 et emploie aujourd’hui près des trois quarts des emplois du département. Bien que son économie se développe commercialement avec le tourisme, les marchés locaux, les foires ou les festivals font encore partie du commerce plus traditionnel charentais contribuant à sa notoriété.