Chacun et chacune à son poste, ils sont aux manettes du Freemusic Festival de Montendre. Au moins autant que nous – si ce n’est plus ! – ses organisateurs ont espéré avec impatience cette édition 2021, adaptée aux circonstances et baptisée Let It Free (les 2 & 3 juillet !). Interviews croisées avec Carl Ceccarello, à l’administration et à la production, Gwenaëlle Tranchant, à la communication et aux relations publiques, et Célia Corre, aux partenariats.

 

Dans quel état d’esprit abordez-vous personnellement cette édition du Freemusic ? Comment s’est passé l’année écoulée, professionnellement parlant ?

Carl Ceccarello : C’est à la fois excitant de pouvoir à nouveau faire le Freemusic même si c’est une version adaptée, et à la fois une grande pression car le format du festival a été validé le 1er juin avec les dernières annonces. Nous avons moins d’un mois pour tout préparer : c’est sport mais c’est notre métier. C’est une année particulière car après l’annulation de l’édition 2020 nous avons travaillé sur édition « normale » du Freemusic et on ne pensait pas à ce moment-là que nous allions changer un nombre de fois incalculable de plans. Ça a été une année faite de hauts et de bas forcément mais nous voyons le bout du tunnel et les beaux jours, je croise les doigts pour que ça dure.

 

Gwenaëlle Tranchant : J’aborde cette édition avec soulagement, car c’est un métier guidé par la passion, mais aussi avec pas mal de stress ! L’année 2021 a déjà montré qu’elle n’était pas en reste en termes d’embûches : manque de temps pour communiquer, contrainte budgétaire, bouleversement des habitudes d’achat, réglementation sanitaire mouvante… un bien beau programme ! Let It Free est le résultat de longs mois de questionnements, de doutes et surtout de beaucoup d’espoir. L’annulation de l’édition 2020 était une première dans l’histoire du festival qui devait justement fêter ses 20 ans. Passée la déception de l’année blanche, nous nous sommes pleinement engagés dans l’organisation d’une édition 2021 avec une véritable envie de fête et de retrouvailles conviviales. C’était sans compter la virulence du virus. Entre envie viscérale de proposer un événement pour reconnecter les gens et la culture, et respect de contraintes sanitaires complètement nébuleuses, beaucoup de projets ont été couchés sur le papier, toujours motivés par l’ambition de proposer un événement le plus fidèle à nos valeurs. La motivation, l’espoir et un peu de folie ont fait naître Let It Free.

 

Célia Corre : Je suis à la fois impatiente et anxieuse ! En septembre 2020, nous étions loin d’imaginer que la tenue des festivals en 2021 puisse à nouveau être remise en question. Nous avons démarré l’année au quart de tour, animés par l’envie de retourner sur le terrain et ayant en perspective un retour à la normale, avec le développement de nouveaux projets, de mon côté sur la partie partenariat. L’enjeu pour notre équipe en 2021 est d’arriver à concilier l’application du protocole sanitaire et l’ADN de Freemusic. Nous avons passé plusieurs mois à faire, défaire, refaire, re-défaire, avant d’acter le format de notre événement en mai dernier, enfin ! Let It Free est le résultat d’un travail en équipe et la preuve de notre capacité d’adaptation. Sur les plans professionnel et personnel, je sors grandie de cette année spéciale qui a demandé une constante remise en question des méthodes de travail, des actions, des décisions stratégiques, et de soi-même  également. L’année 2021 est pour moi synonyme d’espoir, de volonté, de solidarité et de dépassement. Je suis impatiente, oui, de retrouver cette adrénaline que l’on ressent à l’approche puis pendant le festival, d’observer le résultat des efforts menés depuis plusieurs mois. Mais je suis également un peu anxieuse, oui, car même en y mettant toute notre énergie, notre proposition reste différente. Nous y avons adhéré et j’espère que nos festivaliers, nos partenaires et nos bénévoles seront séduits également.

Tryo enflammera la scène le 2 juillet – Crédit Photo : FIFOU

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Cette année particulière, qu’est-ce qui change et qu’est-ce qui ne change pas pour vous dans l’organisation du Freemusic ?

Carl : Dans l’organisation, ce qui change, sans hésiter, c’est l’incertitude du format : chaque année nous avons des incertitudes qui sont liées principalement à la fréquentation du festival, ou au fait que l’édition plaise à nos festivaliers, etc. Cette année l’incertitude a été dans ce que nous pouvions proposer. Il faut se rendre compte qu’un festival à lui seul dépend du protocole de l’événementiel, des bars/restaurants, de la restauration collective etc. et au-delà de tout ça : quand ? en effet nous avions comme la plupart des secteurs professionnels très peu de visibilité sur quand et comment nous pourrions faire le Freemusic. Ce qui n’a pas changé, c’est l’implication de tout le monde, salariés, bénévoles et partenaires pour la réalisation d’un festival où l’on passe tout simplement un très bon moment.

Gwenaëlle : En communication, ce qui ne change pas c’est qu’importe la situation (même une pandémie mondiale !), nous cherchons toujours à innover, à réinventer, à sortir du lot pour mieux toucher et nous adresser à nos festivaliers. Même s’il est fréquent de travailler dans des délais réduits, la différence notable est tout de même le temps imparti dont nous disposons cette année pour relever ce challenge puisque, comme beaucoup de structures, le cadre gouvernemental régissant les événements d’été a tardé à être annoncé, retardant considérablement notre organisation globale, et nous sommes sortis d’activité partielle tardivement.

Célia : Beaucoup de choses changent ! Le plus compliqué cette année au pôle partenariat est certainement le manque de liens avec les entreprises partenaires. Le contact s’établit principalement par téléphone, par visio, via les réseaux sociaux. Si nous avons mis en place une stratégie de communication digitale qui permet notamment de partager notre actualité avec les chefs d’entreprises, celle-ci ne remplace en rien le contact humain, qui tient une place prépondérante dans la recherche, le développement et la pérennité des partenariats, qui donne du sens à nos actions. Le rétroplanning est également une problématique en 2021. Cette année nous disposons de deux mois pour organiser Freemusic dans sa version Let It Free, et deux autres festivals en parallèle. C’est peu lorsque l’on sait que l’on dispose d’un an habituellement. Les formats sont certes de moindre envergure, mais la masse de travail n’est pas moins importante. La priorisation des tâches, une bonne organisation et une bonne écoute des uns et des autres sont de mise, encore plus que d’habitude. Carl a raison, c’est sportif ! Mais ce qui ne change pas, notre motivation !

 

Pomme – Crédit photo Emma Cortijo

Enfin, auriez-vous trois mots-clés ou une formule pour inciter les festivaliers à vous retrouver ?

Carl : Plaisir, émotion et musique live debout !

Gwenaëlle : Le bonheur de tous nous retrouver autour de la musique live et debout !

Célia : Ensemble pour faire la fête, il est grand temps !

 

Merci à tous les trois, bon courage pour cette dernière ligne droite et à très bientôt à Montendre pour cette édition exceptionnelle à plus d’un titre !

 

Let it Free est l’édition éphémère 2021 du Freemusic, adaptée aux circonstances sanitaires particulières de cet été. Le festival se déroulera les 2 et 3 juillet au lac de Montendre.

– le 2 juillet : Tryo, Pomme, Dirsta, Mangabey et Super Daronne
– le 3 juillet : PLK, Naâman, LaLa&ce, Andy 4000 et Ola Radio DJs.

 

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