Niché au cœur de La Rochelle, non loin du centre-ville, le parc Charruyer est un grand jardin public arboré. Divisé en plusieurs sections, les Rochelais l’appellent plus communément « Les Parcs ». Cet endroit est un véritable havre de paix, où les chemins s’entrecroisent à travers la végétation luxuriante et les ruisseaux qui courent le long de ses deux kilomètres. Les 40 hectares du parc accueillent tout le long de l’année les locaux et les visiteurs en quête d’un peu de calme et de nature.

 

L’histoire du parc de Mlle Charruyer

À l’origine de ce parc, il y a un testament. C’est celui de l’héritière de la famille Charruyer, Adèle, signé en 1881 devant notaire. Son père, Étienne Charruyer, armateur rochelais du XIXe siècle, avait acquis des terres et des demeures qu’elle hérita. Adèle Charruyer est alors devenue propriétaire du château des Gonthières à Rompsay, ainsi que de vastes étendues marécageuses. Ces terres étaient situées à l’emplacement des anciens remparts de La Rochelle, entre la mer et la place aujourd’hui connue sous le nom de Verdun.

Quatre ans après son testament, en 1885, Adèle Charruyer décède, léguant ainsi à la ville de La Rochelle la somme de 100 000 francs. Son souhait était qu’elle aménage un parc sur ces terres longtemps laissées à l’abandon dont elle avait hérité. Ce legs servira alors à racheter le terrain militaire situé au pied des fortifications de la ville. Les travaux d’aménagement débuteront le 6 mai 1887, et se terminent près de 3 ans plus tard, le 31 décembre 1890. S’il s’est appelé le parc Monceau dans un premier temps, la donatrice vit rapidement son nom attribué en son honneur dès 1888.

 

Le parc Charruyer : un havre de paix au cœur de la Ville Blanche

Pour une balade en pleine nature tout en restant non loin du centre-ville, c’est au parc Charruyer que les Rochelais se donnent rendez-vous. Ce parc aménagé à l’anglaise déploie ses allées arborées sur une surface de 40 hectares, où se trouvent différentes aires de jeux et étendues d’herbe pour se détendre. En flânant le long de ses deux kilomètres, on y découvre de nombreuses espèces d’arbres et de plantes, des essences rares ou plus communes, abritant la faune sauvage locale. Ce petit coin de paradis est traversé par des ruisseaux, canaux de drainage d’anciens fossés, que l’on peut franchir grâce à d’élégants petits ponts.

 

 

Au sud du parc se trouve un espace animalier de 4 hectares. On y rencontre des ânes, des daims, ou encore des chèvres qui évoluent, pour la plupart, en liberté dans le parc. On compte aussi plus de 350 animaux à plumes, comme des paons, des oies, des perruches, ou encore des cygnes, libres ou en volières selon les espèces. Mais cette partie du parc Charruyer n’est pas seulement destinée à distraire les visiteurs. Son objectif est plus subtil et concerne la conservation des espèces locales. Ainsi, l’accent est mis sur la présence de baudets du Poitou, de chèvres poitevines, ou encore de poules de Marans.

 

Que faire à La Rochelle ?

La Rochelle, surnommée Porte Océane, renferme de nombreux lieux chargés d’histoire qui racontent la ville à travers les différents siècles. Cette ville attractive et dynamique de Charente-Maritime possède entre autres des trésors d’architecture comme ses tours ou son centre historique.

La visite des 3 tours

Les tours Saint-Nicolas, de la Chaîne, et de la Lanterne sont les vestiges des fortifications maritimes édifiées au Moyen-Âge. Elles étaient destinées à l’origine à surveiller les mouvements des bateaux à l’approche du port. Ces édifices militaires ouvrent depuis leurs portes aux visiteurs, et accueillent parfois des expositions temporaires, l’occasion de faire d’une pierre deux coups.

La visite de la vieille ville

Pour percer les secrets de La Rochelle, rien de mieux que de faire une visite de ses rues à arcades dans le centre historique. L’architecture rochelaise s’observe sur les maisons à colombages et les hôtels particuliers situés dans d’étroites rues piétonnes. Cette partie de la ville bat son plein grâce à ses nombreux petits commerces et restaurants.

C’est aussi dans ce quartier que se dresse le majestueux hôtel de ville de La Rochelle. Classé monument historique depuis 1861, il héberge la mairie depuis 1298. Ce bâtiment à l’architecture Renaissance et gothique a été plusieurs fois restauré, mais conserve son âme originelle.

Entrer dans la cathédrale Saint-Louis

cathedrale saint-louis la rochelle

Caractérisée par son architecture du XVIIIe siècle, la cathédrale Saint-Louis a été construite dans l’esprit de la Contre-Réforme catholique. Les plans de construction prévoyaient deux tours et une ornementation de la façade qui n’ont jamais été réalisées, laissant la cathédrale inachevée. Cela n’en reste pas moins un monument remarquable de la ville. La nef est claire et large, la coupole ornée de peintures, et l’intérieur est décoré de tableaux, fresques et autels, décors typiques du XIXe siècle qui marque la fin des travaux. Comme de nombreux bâtiments de la ville, la cathédrale a été classée monument historique en 1906.