Département côtier par excellence, la Charente-Maritime dispose tout logiquement de très nombreux phares. Disséminés tout au long de la côte charentaise, ces derniers sont aujourd’hui autant de lieux touristiques à visiter. Des parcours spécifiques sont même prévus pour pouvoir profiter plus en profondeur de cette caractéristique essentielle de la région. Dans cet article, nous allons vous présenter les plus beaux phares de Charente-Maritime pour pouvoir découvrir le département en prenant un peu de hauteur.
Le phare des Baleines sur l’île de Ré
Crédit photo : Jean-Christophe Benoist
Bien connue des touristes qui affluent chaque été en grand nombre, l’île de Ré est déjà en soi un passage indispensable lorsque l’on souhaite découvrir la Charente-Maritime. Cette île d’une superficie de 85 km² pour moins de 20 000 habitants est généralement appréciée pour son calme, ses promenades et bien évidemment ses plages.
L’île abrite sur son extrémité ouest le Phare des Baleines, extrêmement connu de la part des passionnés de phares et classé monument historique. Construit en 5 ans au dix-neuvième siècle, de 1849 à 1854 pour être exact, le phare des Baleines culmine à 57 mètres de hauteur faisant de lui un des quinze plus grands phares de l’hexagone. Si vous avez le courage de monter les 257 marches composant le phare des Baleines, vous pourrez profiter d’une vue exceptionnelle sur l’ensemble de la côte.
Fruit du travail de Léonce Reynaud, son architecte, ce phare devenue autonome en 1927 fait désormais office de lieu touristique de premier ordre avec un site entier composé d’une librairie, d’un musée, d’une tour plus réduite et bien évidemment du phare en lui-même.
Le phare de Chassiron de l’île d’Oléron
Crédit photo : François de Dijon
Après avoir parlé de l’île de Ré, il fallait forcément rendre la pareille à sa voisine : l’île d’Oléron. Fort d’une superficie de 174 km², l’île d’Oléron n’est pour autant presque pas plus peuplée que sa cousine puisqu’elle accueillait une population d’un peu plus de 22 000 personnes en 2016. Avec un point culminant naturel haut de 33 mètres, la Grande dune de Saint-Trojan, l’île est dominée par son phare.
Le phare de Chassiron, haut de près de 43 mètres, a vu le jour en 1836. Classé monument historique depuis 2012, le phare est visité par 164 000 visiteurs tous les ans. Fort de 224 marches, la vue se mérite et demande d’être un minimum motivé, le phare de Chassiron a été automatisé bien plus tard que son équivalent sur l’île de Ré puisque cette dernière ne date que de 1998.
Accolé à un musée traitant de la pêche et l’agriculture, le lieu est un détour qui en vaut la peine si vous comptez passer vos vacances à l’île d’Oléron.
Le phare de la Coubre, l’attraction touristique de La Tremblade
Crédit photo : Damien Joussemet
Contrairement aux deux précédents, le phare de la Coubre n’est pas situé sur une île puisqu’il prend place à La Tremblade, petite commune de moins de 5 000 habitants. Située au sud de l’île d’Oléron, sur la rive de l’estuaire de la Seudre, cette petite ville est notamment visitée pour ses plages, a connu un passé glorieux en étant à la fin du dix-neuvième siècle un des 5 plus grands ports de France.
Le phare de la Coubre témoigne de cela en étant un des plus impressionnants de la région. Déjà par sa hauteur de 64 mètres mais également grâce à son esthétisme très marqué à l’aide de sa couleur rouge, blanche et de son damier à sa base. Comme les précédents phares présentés, le phare de la Coubre est classé monument historique depuis 2011. Il a été automatisé en 2000 soit 95 ans après sa mise en service à date du 1er octobre 1905.
Les visites du phare s’organisent entre février et novembre et de nombreux touristes se rendant à La Tremblade pour ses plages profitent de la proximité de ce dernier pour le visiter, lui et son musée dédié aux autres phares de la région.
Le phare de Vallières, la fierté de Saint-Georges-de-Didonne
Crédit photo : Cobber17
Petite commune de Charentine-Maritime, Saint-Georges-de-Didonne compte un peu plus de 5 300 habitants. Notamment connue comme étant une des stations balnéaires les plus attractives de la région, la ville est rapidement devenue un lieu de tourisme important. La place du Trier ou encore la Place de Verdun sont des lieux fleuris bien connus par les habitants et les amateurs des plages Charentaises. Bien évidemment, puisqu’on en parle dans cet article, Saint-Georges-de-Didonne rayonne également grâce à son phare : le phare de Vallières.
Construit à la base comme une petite tour de moins de 10 mètres en 1860, le phare de Vallières tel qu’on le connaît aujourd’hui a vu le jour en 1901 suite aux travaux d’Emile Gabaud. Haute de 36 mètres, la tour en pierre œuvre jusqu’en 1969 date de sa désactivation.
Le phare n’a pour autant pas été abandonné depuis puisqu’il est classé monument historique depuis 2012 et accueille du public. L’occasion de profiter d’une vue d’ensemble sur le port, les jardins et même la plage à l’aide de jumelles.
Les autres phares de Charente-Maritime
Si cet article est l’occasion de faire un focus sur ces quatre phares d’exception, la Charente-Maritime en compte d’autres qui méritent également le détour même s’ils sont généralement moins l’objet de curiosité que les précédents exemples.
On peut par exemple citer le phare de l’île d’Aix, construction de 1906 de 25.3 mètres de haut, qui offre la spécificité d’être en réalité la composante de deux tours. Le phare a notamment fait l’actualité au cours des dernières années puisqu’il a fait l’œuvre d’un mouvement de solidarité en 2013 pour pouvoir le rénover et ainsi assurer sa préservation.
Le phare des Baleineaux, petit frère de son quasi homonyme, n’est pas visitable puisque situé en mer à seulement 3 kilomètres du phare des Baleines. Fruit de la même équipe d’architecte, le phare des Baleineaux est également classé monument historique.
Enfin, dernier phare de Charente-Maritime dont nous voulions vous parler, le Phare du Quai Valin trouve sa spécificité dans le fait d’être situé en pleine ville. Face à une partie du port de la Rochelle, cette tour de 24 mètres datant de 1852 est facilement observable lors d’une promenade le long du port de la ville.
