Permettre à tous de partager des pratiques culturelles : voilà le défi relevé – et à financer- par l’AREAMS, en faveur des jeunes en situation de handicap intellectuel.

L’AREAMS (Association Ressources pour l’Accompagnement Médicosocial et Social) et les enfants en situation de handicap, c’est une longue histoire ! Née du regroupement de deux structures cumulant 110 ans d’expérience, l’association accompagne, prend en charge, participe à l’intégration et à la responsabilisation des personnes handicapées et des personnes fragilisées. Des missions qui passent aussi par la culture !


200 jeunes guidés vers l’autonomie

En Vendée, l’AREAMS gère (entre autres) 2 Instituts Médico-Educatifs à la Roche sur Yon et à Saint Florent des Bois. 200 jeunes de 6 à 20 ans, présentant une déficience intellectuelle légère avec ou sans troubles associés, y sont accueillis en internat ou semi-internat. Les enfants et adolescents apprennent à lire, écrire, compter, utiliser des ordinateurs, acquérir des techniques professionnelles… C’est l’épanouissement de chacun dans la vie quotidienne, sociale et professionnelle qui est avant tout visé.

L’art, pour le plaisir et pour prendre confiance

Au-delà des missions éducative, pédagogique, thérapeutique assignées aux IME, l’AREAMS va plus loin en proposant des activités culturelles dans un contexte de mixité. Les enfants et adolescents assistent à des spectacles, montent eux-mêmes sur scène pour des pièces de théâtre, s’initient à la musique… Des échanges ont lieu entre des groupes de jeunes en situation de handicap et des classes de jazz, de danse… A chaque fois, les éducateurs constatent que les pratiques artistiques sont de formidables vecteurs de confiance en soi et d’estime de soi.

La Fragonnette

Un projet pour tous

« Les pratiques culturelles restent trop souvent occasionnelles » dans les IME, regrette Robert Pujol, administrateur de l’AREAMS. Pourtant, « la culture est un élément indispensable à la vie de chacun » d’autant plus quand elle permet de se sentir mieux, plus en confiance, quand elle met sur un pied d’égalité la créativité des jeunes en situation de handicap et les autres. Convaincu par l’intérêt des pratiques artistiques, Robert Pujol a le projet de les développer au sein des instituts, de manière régulière, en incluant tous les jeunes présents.

Hip-hop, musique et arts plastiques

A la rentrée 2017, l’AREAMS compte ouvrir 900 h d’ateliers sur 3 ans. Les programmes sont établis avec des professionnels du territoire, autour de 3 pratiques accessibles à tous : le hip-hop avec la Compagnie S’poart, les structures Baschet avec l’Ecole de Musique, les arts plastiques avec l’Ecole d’Art. Tout est validé afin d’apporter « une plus-value à ce qui est déjà réalisé dans le cadre des missions éducatives contractuelles des IME. »

Coût par personne : l’équivalent d’une adhésion annuelle à un club

Robert Pujol précise que l’opération ne sera menée à bien que si son financement, fixé à 74 500 €, est bouclé. Pas question de brader la qualité des interventions ou de décevoir les participants. Sans les soutiens institutionnels qui financent déjà les activités contractuelles des IME, l’administrateur s’est tourné vers le mécénat et le financement participatif. En mars 2017, plus de 50% du budget avaient été obtenus. Quelques efforts d’entreprises et de collectivités sont attendus. L’accès aux pratiques culturelles, ça compte ! Pour tous.