C’est un fait : sur Oléron, le vent souffle d’Amérique. Est-ce l’écho d’un riff lointain, ou le chant d’une sirène outre-atlantique, qui a poussé Arthur Di Piazza et Julien Audigier, les membres du groupe Archi Deep, à se jeter à l’eau par le chemin le plus direct, sans emprunter le viaduc, pour aller se faire entendre en terre U.S. ? Les deux jeunes Oléronnais (27 et 40 ans) y font en tout cas depuis quelques mois forte impression. Cet été, ce même vent portant les ramène à Oléron, avec riffs et sirène dans leurs bagages, où ils reviennent, en terrain connu (et conquis !), raconter leur épopée, le 27 juillet au Théâtre d’Ardoise. Rencontre avec le duo, pour une interview croisée.

TDE : Quand et comment avez-vous débuté dans la musique ?

Arthur : J’ai commencé à 7 ans par le piano, puis la guitare à 12 ans en autodidacte , en jouant avec mes meilleurs amis d’enfance un punk rock bien grinçant !

Julien : J’ai commencé à l’âge de 15 ans. Je grattouillais gentiment et il manquait un batteur pour faire un groupe avec les potes. J’ai tout de suite trouvé ma place derrière cet instrument, comme une évidence.

TDE : Quel est à ce jour votre plus beau souvenir artistique ?

Arthur : C’est compliqué… Peut-être le fait d’avoir pu enregistrer dans un studio mythique, le studio B qui a vu passer ZZ Top, Led Zeppelin, BB King, Stevie Wonder, White Stripes, Joe Cocker et bien d’autres, à Memphis, et de pouvoir passer du temps avec le batteur de Big Star, Jody Stephens.

Julien : C’est difficile d’en choisir un seul, je crois que c’est à chaque fois que le public est très réactif et que tu ne fais qu’un, tu partages alors un truc très très fort. C’est aussi très plaisant de pouvoir côtoyer tes idoles lors des festivals…

TDE : Alors que vous entamez une carrière internationale, jouer à Oléron au Théâtre d’Ardoise, est-ce que ça prend une résonance particulière ?

Arthur : Bien sûr ! C’est chouette de pouvoir jouer à la maison, dans des lieux comme le Théâtre d’ardoise, avec des gens simples qui aiment la musique. Et savoir que la Sirène, la salle de musiques actuelles de La Rochelle, est de la partie, c’est encore mieux !

Julien : Le Théâtre d’ardoise est un lieu que j’aime beaucoup et où je me sens bien, de par le cadre, l’histoire de ce lieu et les gens qui l’animent. Il va falloir être à la hauteur…

TDE : Quelles qualités requiert la vie ou le métier d’artiste ?

Arthur : Patience, folie, expérimentation et persévérance !

Julien : C’est difficile de toutes les avoir, mais à mon sens : persévérance, confiance, organisation, hygiène de vie, partage, bonne humeur et un peu de lâcher-prise dans certaines situations.

TDE : Quels sont les moments que vous préférez dans votre activité ?

Arthur : L’échange qui se créé avec le public, les émotions qui s’en dégagent, la redécouverte à chaque concert ou à chaque écoute de nos morceaux par de nouvelles personnes.

Julien : La rencontre avec le public, avoir le retour des gens, les voir danser, pleurer… Réussir à créer une émotion…

TDE : Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui hésite à « franchir le pas » pour se lancer dans une carrière musicale ?

Arthur : Aucune réflexion ! Si tu aimes ça, fonce ! Ça fait peur mais c’est bien !

Julien : Ne JAMAIS abandonner, s’écouter le plus possible, faire ce que l’on sent au fond de ses tripes et surtout, travailler, sans cesse.

Merci Arthur, merci Julien et bon vent à Archi Deep !