Territoire d’émotions est allé à la rencontre de l’Association nationale des Races mulassières du Poitou et de son président, Thierry Faivre . L’éleveur a évoqué avec passion ces équidés remarquables. Mais les connaissez-vous ? Avec l’ANRMP, nous faisons les présentations…
Le Baudet du Poitou
Le baudet est peut-être le plus connu de ces trois races locales. Il faut dire qu’il est particulièrement reconnaissable, avec ses longues dreadlocks marrons, qui lui donnent parfois l’impression d’être allé se rouler dans les foins ! Qu’on ne s’y trompe pas, le baudet – qui est d’ailleurs, du point de vue zoologique, un âne, est, à l’instar des autres races chevalines locales, un animal robuste, qui peut s’adapter sans mal au travail du bât et de l’attelage dans nos régions de marais… Mais il faut bien reconnaître qu’il profite de son statut de star locale et s’illustre surtout dans la promotion touristique de nos territoires, avec son look caractéristique. Les Rétais sont même allés jusqu’à lui les laisser ses culottes, qui le protégeaient autrefois des insectes et herbes coupantes des marais, mais servent plutôt aujourd’hui à faire de l’œil aux touristes. Ah, au fait… ne lui dites pas qu’il porte des dreadlocks : ses longs poils mêlés s’appellent en réalité des guenilles.
Eros du Genet
La Mule poitevine
C’est bien connu, dans chaque famille, il y a une tête de mule. Mais notre région peut, elle, s’enorgueillir de posséder une mule toute entière ! La Mule poitevine est issue du croisement d’un Baudet du Poitou et d’une jument Trait poitevin mulassier. La Mule poitevine est un animal réputé pour sa résistance et son pied sûr, qui font d’elle un animal particulièrement apprécié pour le bât. Elle est capable de porter sans regimber des charges importantes sur son dos, pour la plus grande joie des randonneurs… Ces mêmes qualités de trait en font également une mule particulièrement apte aux travaux agricoles, tels les passages dans les rangs de vigne, ainsi qu’au débardage. Nombre de mules sont également appréciées en loisir familial. On se demande bien finalement pourquoi on parle de « tête de mule »…
Le Trait poitevin mulassier
« Fils du vent marin de la terre et des eaux »… ça, c’est au moins un pitch de superproduction hollywoodienne, avouez que ça a de l’allure ! De l’allure, le Trait poitevin n’en manque assurément pas, avec ses belles chaussettes pattes d’éph’… Le trait poitevin mulassier s’est taillé une place de choix dans les marais de Vendée et du Poitou à compter du XVIIe siècle, où il a montré des aptitudes particulières à travailler dans les marais alors en cours d’asséchement. Aujourd’hui, particulièrement appréciées pour la pratique de loisirs, les qualités du Trait poitevin se montrent également très convaincantes pour des pratiques professionnelles : attelage touristique, gardiennage à cheval, entretien des espaces verts, tri des déchets ou encore ramassage scolaire. Le « fils du vent marin » a décidément les sabots bien campés sur notre territoire !
Poursuivez la découverte des races mulassières du Poitou – leur origine, leur morphologie, etc. – en vous baladant sur le site très intéressant de l’Association nationale des Races mulassières du Poitou. Suivez l’actualité de l’association sur leur page facebook. Crédits photos : ANRMP.
