Département localisé au nord de la région de la Nouvelle-Aquitaine, frontalier des Pays de la Loire et plus précisément du département de la Vendée, il concentre près de 6,4 % de la population régionale, soit plus de 373 000 habitants. Le département des Deux-Sèvres a une apparence géographique tranchée entre le nord et le sud. La région bocagère au nord a un maillage similaire à celui de sa voisine la Vendée, constitué de petits et moyens pôles économiques, avec notamment Bressuire et Parthenay. Quant au sud, il est plutôt axé économiquement sur la ville de Niort, chef-lieu du département, entouré de villes plus rurales. Le département jouit d’un terroir riche lui permettant de s’imposer dans de nombreux secteurs d’activité au niveau départemental, régional, voire national.

 

Petit point sur la situation économique des Deux-Sèvres

Malgré l’impact économique dévastateur du Covid-19 sur l’ensemble des secteurs d’activité au niveau national, la reprise ne se fait pas attendre. En effet, l’économie des Deux-Sèvres se relève et rebondit avec un chiffre d’affaires global supérieur à celui de 2020 de 15 % et à celui de 2019 de 7 %, soulignant sa reprise nette. Cependant, certains secteurs sont encore dans le dur comme la restauration ou l’hôtellerie, les arts et spectacles qui, sans surprise, subissent les conditions sanitaires (passe sanitaire, jauge, confinement, pas de télétravail possible). Ce département, au taux de population la plus jeune de la région, recense un taux de chômage faible de 5,7 % en 2021 contre 7,2 % en Nouvelle-Aquitaine et avait mis en place, pour l’année 2021, 20 300 projets de recrutement dont 54,8 % en non-saisonniers.

 

Un chef-lieu assurantiel national et un marché reconnu

Avec la Gironde, le département des Deux-Sèvres développe fortement son activité autour des services tertiaires représentant environ 12 000 emplois salariés dans le secteur de la finance et des assurances, soit 1 salarié sur 5. Pilier historique du tertiaire marchand dans les Deux-Sèvres, Niort est réputée comme la capitale des mutuelles d’assurance nationales. Elle occupe le podium des villes financières françaises avec 16 % des emplois de l’aire urbaine pour des postes dans l’informatique ou de services aux entreprises. Niort brille par sa concentration de sièges sociaux appartenant à d’importantes compagnies d’assurances nationales. Avec une part de 1,9 % de la filière sur l’emploi total régional en 2019, aujourd’hui, il prend encore plus de poids économique, car le secteur des assurances dans le département ne cesse de se développer et de se diversifier dans l’assurance des particuliers, l’assurance santé, l’assurance-vie ou encore la prévoyance. Ce secteur avait d’ailleurs une intention d’embauche en augmentation sur l’année 2020 avec 2 130 projets de recrutement représentant une augmentation de +19,3 % par rapport à 2019. Pour suivre ce mouvement économique assurantiel ainsi que ces offres d’emploi, des écoles se spécialisent dans les formations aux risques, aux assurances et aux finances.

On notera également que Niort bénéficie d’un marché très réputé qui fait le bonheur de tous les habitants des Deux-Sèvres. Qualifié avec forcément un peu de chauvinisme de « plus beau marché de France » par la ville de Niort, ce dernier s’expose devant les halles de la ville et fait aussi bien le bonheur des urbains que de tous les Deux-Sévriens.

 

 

Une activité agricole importante sur le territoire

La surface agricole favorable à la culture et à l’élevage s’étend sur plus de 460 000 m² dans les Deux-Sèvres. Les activités dominantes sur le département sont les exploitations céréalières et oléagineuses, d’ovins et de caprins (1er élevage caprin en matière de cheptel), de bovins viande, mais aussi de polyculture et polyélevage (2e producteur français de melons). En gage de qualité, les Deux-Sèvres affichent fièrement les labels reçus : AOP (Appellation d’origine protégée) pour le Chabichou du Poitou et le beurre Charentes-Poitou, IGP (Indication géographique protégée) pour l’agneau du Poitou-Charentes, le melon du Haut-Poitou et le porc du Sud-Ouest, le Label rouge (niveau de qualité supérieure) pour sa viande bovine race Parthenaise, son agneau le Diamandin et les volailles fermières du Val de Sèvres, et AOC (Appellation d’origine contrôlée) pour son vin d’Anjou et son vin du Haut-Poitou. Toujours en recherche de main d’œuvre, le secteur propose près de 400 offres d’emploi dans l’agriculture, soit 3,8 % des offres régionales pour l’année 2020. En Nouvelle-Aquitaine, la part d’embauche saisonnière dans ce secteur d’activité est plus importante (88 %) que dans les autres (44 %), cela est notamment lié à la forte production sur des périodes et des saisons établies. L’agriculture a néanmoins subi une baisse de production pendant cette épidémie, avec des situations météorologiques défavorables ainsi que des restrictions sanitaires affectant directement la restauration ou les traiteurs contraints de fermer, représentant donc une perte significative.

 

Parthenay-Deux-Sèvres

 

Une industrie variée, mais au paysage agroalimentaire

Toute comme la Vendée, le département des Deux-Sèvres a une activité industrielle conséquente dans la région de la Nouvelle-Aquitaine. Les métiers de fabrication d’équipements électriques et électroniques, de la métallurgie, du bois et de l’ameublement ou de fabrication de produits en caoutchouc et plastique sont en majorité localisés à Niort et dans le nord-ouest du département. Le bocage bressuirais compte 30 % des emplois industriels atteignant un poids économique supérieur à la moyenne nationale.

Ce secteur d’activité est cependant dominé par l’industrie agroalimentaire totalisant plus de 3 600 employés industriels du territoire en 2020 dans des activités telles que l’industrie de la viande en étroit lien avec l’élevage de volaille, la fabrication de boissons et alcools, la fabrication de produits alimentaires élaborés et de produits à base de céréales, la fabrication d’huiles de corps gras et de margarine, l’industrie laitière et plus spécifiquement de chèvre. Le département des Deux-Sèvres est alors celui qui détient la part des industries agroalimentaires dans l’emploi salarié privé la plus forte dans la région, avec 3,8 % en 2020.