Le lundi 31 décembre, Antoine Rigaudeau et Landry Mallet s’envoleront pour le Pérou pour vivre un rêve, leur rêve de gosse. Ces deux passionnés de moto ont décidé il y a plus d’un an de se lancer dans l’aventure du Dakar. Avant le jour « J » ,  Antoine et Landry sont passés par plusieurs étapes indispensables à la réalisation de leur rêve : se préparer physiquement,  préparer les motos, décrocher chacun un dossard, réunir le budget nécessaire et se forger un mental d’acier pour affronter les plus hautes dunes du monde pouvant donner le vertige et le « mal de mer ». Cette aventure porte un nom : DAKARAMOTO

TDE : Le Dakar : un rêve de « gosse » ? 

Antoine : Tout à fait, mon père a fait le Dakar en 2006, j’avais 13 ans à l’époque, et cette image de la caravane, de la foule de gens ne m’a jamais quitté. Pour les personnes pratiquant la moto, le Dakar est un aboutissement, le « graal ». Je n’ai que 25 ans et j’ai la chance de pouvoir participer à cette aventure aussi jeune. Pour ma part, c’est aussi un rêve de gosse !

Landry : Je regarde cette course à la télé depuis tout petit. J’avais aussi d’autres rêves, celui de créer une famille mais aussi d’entreprendre. C’est jamais acquis mais un rêve en pousse un autre et cette année c’est celui du Dakar !

TDE : Comment décroche-t-on un dossard ?

Antoine et Landry : En participant et finissant au moins 1 rallye des championnats du monde. Et puis il ne faut pas se mentir non plus, il faut aussi être en capacité de pouvoir réunir

un budget pour pouvoir se payer ce dossard.  Sur ce point, nous avons vraiment bien été accompagnés par nos amis et des partenaires comme le Crédit Mutuel.

TDE : Quelle préparation physique ?

Antoine et Landry : C’est une préparation physique longue où l’on essaie de pratiquer un peu tous les sports de façon régulière (2/3 fois par semaine) : course à pied, vélo, natation… car il faut travailler son endurance et aussi le renforcement musculaire. C’est aussi une pratique de la moto régulière, tant dans les petits chemins, la route, le sable. C’est aussi un travail sur l’alimentation, il est important de partir au Dakar avec suffisamment d’énergie. 10 jours de motos, avec 10 à 12 h de moto par jour, c’est épuisant !

TDE : Comment avez-vous préparé les motos ?

Antoine et Landry : Pascal Rigaudeau et Pascal Pelloquin, les deux mécaniciens se sont occupés des motos. Elles ont été démontées entièrement et chaque pièce a été vérifiée et changée si nécessaire. Nous avons roulé toute l’année nous permettant de voir ce qui fonctionnait ou non et donc anticiper les besoins en stock de pièces sur la moto et dans le camion.

TDE : Quels sont les principaux risques à participer à une course comme celle-ci ?

Antoine : C’est assez direct mais un accident, grave voir mortel. Le Dakar est une des courses les plus dangereuses au monde. Il faut donc envisager tous les scénarios possibles.

Landry : Nous avons donc travaillé la navigation, la technique de pilotage et l’alimentation en course afin de s’épuiser le moins possible et garder un maximum de lucidité.

TDE : A votre aventure, est adossée une action de solidarité, vous pouvez nous en parler ?

Antoine et Landry : Nous avons mis en relation l’école Ste Marie des Clouzeaux et l’association INTIPAWAWAN qui a pour objectif de venir en aide aux enfants péruviens. L’association

nous a fait part du besoin en chaussures pour les enfants, nous avons donc mis en place une collecte auprès de l’école Ste Marie que nous allons acheminer au Pérou .

TDE : Quels sont vos objectifs de course ?

Antoine : L’objectif principal est de finir la course, même si je vise un bon classement car je reste un compétiteur, et la place reste toujours à l’esprit.

Landry : De mon côté l’objectif était de prendre le départ, il ne faut pas se blesser ou tomber malade désormais. Mon objectif est d’aller au bout de chaque étape en gardant en tête la chance que nous avons d’y être.

 TDE : Et après la course, d’autres rêves ?

Antoine : L’objectif était d’en faire un, nous prenons déjà le départ c’est une grande chose, aller au bout serait l’aboutissement. Pourquoi pas un second, un troisième… Cela va également dépendre du déroulement de l’épreuve. J’aimerais également continuer à structurer mon entreprise. Je vis déjà un rêve fabuleux !

Landry : Comme le dit Antoine, voyons comment se passe la course avant de se lancer dans une nouvelle aventure mais je ne suis pas à court d’idées !