Vous pensez qu’il faut un grain pour imaginer un Musée du Sable ? Détrompez-vous : s’intéresser à ce matériau étonnant, c’est se bâtir une rigoureuse culture scientifique ! Pour captiver ses publics, l’Association du Musée du Sable, présidée par Jean-Claude Daniel, table sur l’innovation. Elle compte sur la cagnotte de Territoire de Solidarité pour acquérir de nouveaux matériels.

 

Jean-Claude, d’où vient cette drôle d’idée d’un Musée du Sable ?

Cette idée saugrenue est apparue en 1989, à l’initiative de la Jeune Chambre économique locale. Nous pensions d’abord à un musée « classique », statique, de présentation des sables du monde, aux Sables d’Olonne. Cela s’est transformé en actions menées en collège. Des cohortes de jeunes animateurs ont fait de la médiation en Vendée. Ils ont eu l’occasion de devenir des passeurs de sciences, avec un thème original décliné en jeux, ateliers, animations. L’association en elle-même a été créée en 1997 pour structurer les activités qui avaient évolué et étaient de plus en plus reconnues.

 

Pourquoi est-il si intéressant de se pencher sur le sable ?

Avec le sable, on tourne autour de la minéralogie, de la géologie, de la physique, de la chimie, de la biologie, des sciences environnementales, d’enjeux de société … S’intéresser au sable et à ses étonnantes propriétés contribue à la diffusion de la Culture Scientifique, Technique et Industrielle.
Savez-vous que le sable est le deuxième matériau le plus utilisé sur la Planète, après l’eau, pour la construction et le BTP, le verre, l’électronique et nos puces du numérique ? Nous sommes obligés de veiller à la gestion de cette ressource naturelle.

 

Quels investissements comptez-vous réaliser grâce à la plateforme de dons ?

Nous voulons élargir notre offre d’outils de transmission, avec un planétarium itinérant et un bac à sable à réalité augmentée. Le planétarium gonflable, avec tout son matériel, pourra accueillir 23 adultes ou 30 enfants. Il permet d’observer le ciel, depuis la Terre ou depuis la Lune, d’aller sur les dunes de sable de la planète Mars, ou celles de boulettes de méthane sur Titan… C’est un équipement de découverte mais aussi de rêve, d’évasion.
Le bac à sable en virtualité est un outil très intéressant, très parlant. Des effets numériques sur le sable, associés à une soufflerie et à de l’eau, permettent de voir des cours d’eau se former, des lacs se créer. On peut restituer un territoire à partir de cartes IGN intégrées dans le logiciel. Cela permet d’aborder la montée des eaux aux Sables d’Olonne par exemple, de voir les effets d’un barrage, de fortes pluies… Il y a plein de possibilités.

Quels arguments présenter à un éventuel donateur ?

Ces équipements innovants, provenant d’un laboratoire vendéen de planétologie, vont permettre d’élargir l’offre d’animations. Ils permettront de toucher des publics pas forcément habitués à la culture scientifique, technique, industrielle ou environnementale. Comme ils peuvent itinérer, ils peuvent intéresser des établissements scolaires, mais aussi des collectivités locales ou des entreprises. Ce choix original, à la pointe de ce qui se produit, permet de faire des sciences sans s’en apercevoir. Et on a bien besoin aujourd’hui, pour porter un regard objectif sur la situation sanitaire par exemple, de s’imprégner de culture scientifique ! La rigueur scientifique doit être mise à l’honneur.

De plus, l’acquisition de ce matériel prépare la construction de « Planète Sable » (le Musée du Sable) avec l’agglomération des Sables d’Olonne, du département et de la Région.

 

Merci Jean-Claude et à bientôt pour de nouvelles animations !

Retrouvez le projet du Musée du Sable sur leur site et sur Territoire de Solidarité