Le festival Acoustic fête son 10ème Printemps ! A chaque opus, son fondateur et programmateur pratique le hors-piste pour composer une affiche unique. Jérôme Aubret assume ses choix en refusant parfois de grands noms au bénéfice de parti-pris subjectifs. Juste parce qu’il a envie de partager sa play-list ! Les 22,23 et 24 mars au Poiré-sur-Vie (85), il a tenu à ce qu’Hugo Barriol partage la scène avec Clara Luciani, Vianney ou Charlie Winston. Pour le grand plaisir des festivaliers !

TDE : Revenons aux origines d’Acoustic, comment avez-vous lancé cette aventure ?

Jérôme : J’ai toujours eu dans l’idée de faire découvrir la musique que j’aimais. Il y a 12 ans, je me suis dit « Il faut y aller ». L’association a donc été créée à ce moment-là. Durant 2 ans, j’ai réfléchi avec un ami, Jean-François, à ce qu’on voulait faire. Nous sommes ensuite allés voir les municipalités susceptibles de nous accueillir. Le Poiré-sur-Vie, qui avait envie de développer sa politique culturelle, a accepté notre proposition. On a tout préparé en amont à 2 ! On allait dans l’inconnu.

TDE : Au bout de 10 ans, quel est votre rôle majeur ?

Là où je suis le plus à l’aise, c’est dans la programmation. Quand on divulgue l’affiche, j’ai l’impression d’accoucher de quelque chose. Il faut dire que tout ça a été mûri, réfléchi, négocié… Je reste aussi très présent dans la communication. Et je reste toujours le référent même si l’équipe de 10 bénévoles à l’année est très autonome.

TDE : Quelles sont les principales difficultés rencontrées ?

La période, au tout début du printemps, n’est pas toujours simple : les artistes sont bookés par leur tournée Zénith et les artistes étrangers viennent souvent plus tardivement en France, pour les festivals. Il y a également les contraintes financières, liées à la jauge de 1300 places. Mais cela constitue aussi notre force car ça participe de l’identité de l’événement.

TDE : Au fil des éditions, quelles sont vos plus grandes satisfactions ?

Quand le public dit avoir été bien accueilli, quand il a aimé la programmation et que nous avons les retours positifs des artistes et des producteurs. Ça fait plaisir de voir les gens heureux, de les voir participer à un bon moment, que ce soient les artistes, le public, les bénévoles !

TDE : Comment Acoustic arrive à se démarquer ?

C’est dans le concept : c’est un festival intimiste avec une vraie envie de partage ! Quand la salle est pleine, on est une grande famille : je crois que c’est ce que le public ressent.

TDE : Que représente pour vous l’engagement associatif ?

C’est participer au développement et à l’enrichissement de la société. Pas de façon pécuniaire mais autrement. On m’a parfois demandé si je ne voulais pas devenir salarié du festival. Surtout pas ! Je veux que cela reste une passion. Dans l’associatif, je m’enrichis des autres.

TDE : Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui veut organiser un rendez-vous culturel ?

De ne pas réfléchir et d’aller au bout de son rêve ! C’est paradoxal car il faut bien penser à son projet mais ne pas trop réfléchir. Sinon, on ne le fait pas.

TDE : Merci et bons concerts !