Si Ariane Diehly a reçu le trophée Environnement des Vendéennes et Vendéens de l’année, c’est pour la création de KERHEA, start-up proposant des produits bio-sourcés. Elle précise immédiatement que ce projet a été conçu avec Lucien Kerisit, avec qui elle forme un « tandem à la ville comme à la scène ».

 

Comment avez-vous reçu la nouvelle de votre nomination comme Vendéenne de l’année ?
C’est une belle reconnaissance pour une histoire de famille. Cela valorise le travail de toute une année. Ce trophée permet de nous situer dans le réseau vendéen. Cela marque notre empreinte sur le territoire local.

 

KERHEA propose des produits 100% issus du végétal : des gourdes, bouteilles, lignes de vaisselle… En quoi vos solutions se démarquent-elles ?
Nous voulons supprimer les déchets à la source, réduire l’impact carbone de la production. C’est pourquoi on a conçu une boucle complète de production. C’est un positionnement unique. On intègre dans le système une borne de collecte pour le recyclage avec une transformation de la matière ou l’envoi vers le compostage. La borne KLEAN.i permet de couvrir le cycle de vie des produits, de s’inscrire dans l’économie circulaire.

C’est en couple que vous avez fondé votre société ; comment fonctionne votre binôme ?
Notre tandem repose sur la complémentarité. Lucien a un parcours d’entrepreneur chevronné. Il est vendéo-breton et a le sens de la terre. Il n’est pas tombé dans la marmite de l’environnement par hasard. Les projets de tri, de recyclage, de collecte sont des choses évidentes pour lui. Pour ma part, je suis une fille de Paris et j’ai travaillé dans le management, dans les technologies de l’information. J’apporte une vision structurante de l’entreprise, combiné à la créativité de Lucien.

 

Quelles sont vos perspectives ?
On a plein de projets ! Nos solutions sont duplicables dans plusieurs secteurs. On peut aller vers les restaurateurs, les collectivités… On prépare l’avenir, on se tient prêt pour le redémarrage.
On améliore également la gamme existante et on enrichit la gamme avec le R&D.
Les conditions sanitaires rendent compliqué le démarchage mais en même temps on obtient facilement l’écoute de nos clients car, avec la pandémie de COVID, les gens ont compris qu’on ne peut pas faire n’importe quoi avec la Terre.

 

Vous paraissez à 200% mobilisés pour votre projet : arrivez-vous à vous ressourcer ?
On se ressource dans ce projet ! Il est ancré dans notre famille, tout nous y ramène, à tout moment ! Mais on a besoin de s’oxygéner aussi : on prend du bon air en bord de mer, à Saint-Gilles-Croix-de-Vie ou à Jard-sur-Mer.

 

Vous avez des salariés, comment intègrent-ils ce projet familial ?
Nous sommes 6 en tout pour le moment et nous sommes ouverts aux stagiaires, aux alternants. Chacun est expert dans son domaine. Un des forces de KERHEA est d’intégrer des emplois et de les faire évoluer. Pour nos produits par exemple, on participe aux évolutions des métiers de la plasturgie.

 

Une devise ?
Inspirée de Saint-Exupéry : « nous n’héritons pas de la terre de nos ancêtres, nous l’empruntons à nos enfants. ».

 

Merci Ariane et bonne suite dans votre aventure eco-responsable !

Des solutions à découvrir sur Kerhea.com, installée aux Achards

Crédit Photo : photographe Pauline Robert – Espace Photos