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C’est à quelques semaines du branchement des micros que nous rencontrons Jean-Marie Poirier, vice-président et membre de l’équipe de création du Festival de Poupet. Souriant, il prend le temps de nous raconter une belle histoire de copains, qui s’est muée en succès estival.

Depuis 1987, le Festival de Poupet continue de surprendre un public qui mixe les styles et les générations. Ce rendez-vous musical et festif désormais très attendu, affiche déjà complet sur plusieurs de ses dates 2018.

 

TDE : Commençons par un peu d’histoire, comment a débuté cette formidable aventure humaine ?

Par une fête de village à Saint-Malo du Bois ! A cette occasion, un moulin géant avait été construit en paille tressé. Philippe Maindron (président du Festival, NDLR) m’avait alors demandé un coup de main pour organiser une fête, célébrant l’achèvement du moulin. C’est l’acte fondateur du Festival de Poupet, qui nous a donné envie de recommencer chaque année. Toute une équipe s’est retrouvée avec la même envie de rassembler, d’être des passeurs de bonne humeur. C’est vraiment une histoire de copains et nous faisons tout pour que ça le reste. Même s’il faut réaliser un tour de passe-passe financier à chaque édition. Un festival, c’est de la matière vivante, elle nécessite d’être bichonnée.

 

TDE : Et dans cette aventure, quelle est votre plus grande fierté ?

Le fait de partager ce projet avec mes enfants qui ont maintenant l’âge que nous avions lors de la création du Festival ! C’est génial de partager cette passion avec les enfants ! De toute façon, au quotidien, le Festival et son organisation occupent presque toutes nos conversations.

 

TDE : Selon vous, qu’est ce qui fait le succès du Festival de Poupet ?

Il y a le cadre du Festival : dans la campagne vendéenne, l’amphithéâtre de verdure constitue un bel écrin, à taille humaine. Le format est également original puisque le festival s’étend sur une quinzaine de dates, avec plusieurs artistes, durant le mois de juillet. C’est plus une saison, estivale, qu’un rassemblement de 3, 4 jours. Enfin, Poupet doit son succès à l’énergie de son président, Philippe Maindron. C’est un catalyseur à nul autre pareil pour réaliser les projets les plus fous. Il imagine des délires, lance des défis et surtout, il a la capacité de transformer ces idées en réalités.

 

TDE : S’il ne fallait en retenir qu’un, quel serait votre plus beau souvenir ?

La poignée de main dérobée à Bob Dylan, alors qu’il est réputé pour être inaccessible. Etant donné ce que représente cet artiste, c’est un super-souvenir.

 

TDE : Pour vous, être responsable associatif, c’est… ?

Combiner l’exigence professionnelle avec la gratuité, l’altruisme du bénévolat. C’est tout faire dans les règles de l’art, de manière très pro, en étant des amateurs motivés. Apparemment, nous réussissons à le faire puisque les régisseurs qui interviennent nous font part de leur soulagement quand ils découvrent le professionnalisme de notre organisation.

 

TDE : Enfin, quels conseils donneriez-vous à un jeune artiste ou responsable de spectacle ?

De ne pas se prendre au sérieux et de persévérer. Il y a souvent de nombreux motifs de jeter l’éponge mais il faut continuer, sans se lasser ni devenir insensible. Il faut à la fois savourer les bons moments qui arrivent, conserver sa part d’enfance et être conscient que tout cela est fragile.