Situé dans la région des Pays de la Loire, le département de la Vendée a été historiquement marqué par des personnages devenus aujourd’hui célèbres. Qu’ils y soient nés, ou qu’ils y aient simplement vécu, ces personnages ont gravé la mémoire de ce territoire et font partie de son patrimoine culturel. Découvrez qui sont ses personnages célèbres de Vendée et ce qui a fait leur renommée.

 

Richard 1er, dit Richard Cœur de Lion, une enfance sur les terres vendéennes

Sûrement le personnage le plus surprenant de la sélection, ce célèbre roi n’est pas à proprement parlé Vendéen mais est intimement lié au département comme vous allez le voir. Richard Cœur de Lion est né en 1157 à Oxford. Il est le fils d’Aliénor d’Aquitaine et d’Henri de Plantagenêt, troisième enfant d’une fratrie de dix. Richard Cœur de Lion devient l’héritier de l’empire Plantagenêt au décès de son père en 1189. Il hérite du château de Talmont-Saint-Hilaire en Vendée dont il fait sa résidence secondaire, où il vient chasser et se reposer.

En 1199, il est atteint à l’épaule par un carreau d’arbalète. La gangrène se propage rapidement et il meurt de ses blessures quelques jours plus tard, le 6 avril 1199. Reconnu comme un valeureux guerrier et comme un bâtisseur hors pair, son surnom de Cœur de Lion lui est attribué grâce à son caractère déterminé et passionné.

 

 

François Rabelais, figure de la Renaissance

François Rabelais est né aux alentours de 1490 à La Devinière, une maison des champs située à Seuilly en Vendée. Envoyé dès le plus jeune âge vers la religion à l’abbaye de Seuilly, il rejoint le couvent de Puy Saint-Martin à Fontenay-le-Comte en 1519 où il devient moine. Un différend concernant sa passion pour l’étude du grec l’amène à passer dans l’ordre des Bénédictins dont le milieu est plus ouvert. Quelques années plus tard, François Rabelais est diplômé de médecine.

Il emprunte le pseudonyme d’Alcofribas Nasier pour publier Pantagruel en 1532, livre qui sera condamné par la Sorbonne. En 1534, il sort son second roman, Gargantua, inspiré de ses années religieuses, ce qui lui vaut une nouvelle censure.

Les différentes idées de François Rabelais ont fait sa renommée. Il appartient au mouvement humaniste de la Renaissance et lutte notamment pour une religion catholique épurée avec un discours anticlérical. Son attrait pour la tolérance et la paix ont fait de lui un homme contemporain, une transition entre le Moyen-Âge et la Renaissance qu’il représente aujourd’hui.

 

 

Jacques Cathelineau, le « Saint de l’Anjou »

Jacques Cathelineau est né le 5 janvier 1759 à Pin-en-Mauges. Chef de l’insurrection vendéenne lors de la Révolution française, il a été surnommé le « Saint de l’Anjou ». En 1973, il décide d’affronter les républicains, aidés des hommes de son village. Après avoir déclenché cette guerre de Vendée, le personnage charismatique est désigné généralissime de la grande armée catholique et royale par l’assemblée des chefs vendéens le 12 juin 1973.

Les insurgés remportent plusieurs victoires et parviennent ainsi à prendre la ville d’Angers. L’attaque organisée à Nantes fut un échec pour l’armée, repoussée. Jacques Cathelineau décède des suites de ses blessures le 14 juillet 1973, forçant l’armée vendéenne à capituler. Durant ces années de révolte, l’homme a su faire l’unanimité grâce à sa bravoure, sa foi, et son âme charitable.

 

Georges Clemenceau, le « tombeur de ministères »

Né en 1841 à Mouilleron-en-Pareds en Vendée, Georges Clemenceau s’est fait connaître pour son engagement en politique. Cet homme au parcours atypique est l’une des figures principales de la 3e République. Après avoir quitté la France en 1865, il revient sur sa terre natale en 1869 où il commence sa carrière politique. Il s’oppose à l’époque à l’empire de Napoléon III. Ses talents d’orateur lui permettent rapidement de prendre la tête des députés de gauche. Son rôle d’opposant contre les gouvernements opportunistes lui vaut son surnom de « tombeur de ministères ». Élu ministre de l’Intérieur en 1906, il forme l’un des plus longs ministères de la 3e République jusqu’en 1909.

Déterminé à gagner la Grande Guerre, le président Raymond Poincaré le nomme à la tête du gouvernement. Son audace et sa persévérance lui valent un nouveau surnom : celui de « Père de la Victoire ». La guerre terminée, Georges Clemenceau restera à la tête du gouvernement jusqu’en janvier 1920. Il décèdera à Paris le 24 novembre 1929.

 

 

Jean de Lattre de Tassigny, héros de la Seconde Guerre mondiale

Jean de Lattre de Tassigny est né en Vendée à Mouilleron-en-Pareds le 2 février 1889. Également surnommé le « Roi Jean », il a été capitaine d’une armée durant la Première Guerre mondiale. Aux abords de la seconde guerre mondiale en 1939, il est nommé général de brigade puis chef d’état-major de l’armée. Après avoir refusé l’ordre de Vichy, il est arrêté et emprisonné. Il parvient à s’enfuir et rejoint l’Angleterre où il est promu général par Charles de Gaulle.

En 1944, son armée permet la libération de Toulon et de Marseille. Il parvient à libérer ensuite l’Alsace. Grâce à ses exploits, Jean de Lattre de Tassigny a l’honneur de représenter la France lors de la signature de l’Armistice, le 8 mai 1945. Au cours de la guerre d’Indochine, il devient commandant en chef de forces de l’OTAN. Sa mission n’arrivera pas à son terme puisqu’il meurt le 11 janvier 1952. Il sera nommé Maréchal de France à titre posthume, avant d’être inhumé dans son village natal.