Corinne Devaud a de nombreuses cordes à son arc, toujours dirigé vers la transition écologique. Propriétaire de gîte, animatrice d’ateliers découverte, elle est aussi une des fondatrices de l’Echo des Logis, association construite autour d’actions concrètes.

Vous êtes co-fondatrice et présidente de l’Echo des Logis : comment a germé l’idée de cette association ?

Corinne Devaud : En arrivant à Foussais-Payré avec mon compagnon, nous nous sommes intéressés à l’habitat et à la rénovation écologiques. Nous avions également envie de partage. Nous avons mobilisé du monde autour de ces thèmes puis commencé les réunions. Nous avons choisi un mode de gestion participative avec des réunions qui commencent par un jeu, avec des fiches-actions pour les différents projets.

D’où vous vient votre envie de vous engager en faveur de la transition écologique ?

C. D. : Je ne peux pas faire autrement ! C’est un engagement qui n’a pas varié, qui a toujours été latent et qui se construit au fil du temps. Je peux quand même dire que la naissance de mes enfants a sans doute été un déclencheur. Avec l’alimentation notamment.
J’ai également fait beaucoup de bénévolat, autour des AMAP, de la mobilité douce,… J’impulse les dynamiques.

 Vous avez développé l’Echo des Logis autour d’actions concrètes : quelles sont-elles ?

C. D. : Au début, nous avions noté plein de sujets : l’alimentation, l’habitat, l’autonomie énergétique, la gestion de l’eau, la gestion des déchets,… Finalement, nous nous intéressons surtout à l’habitat et à la gestion de l’eau. Nous avons mené des chantiers participatifs de rénovation de maison, avec des matériaux bio-sourcés comme le bois, le chanvre, la chaux. Nous organisons des visites de maisons écologiques pour présenter des toilettes sèches, de l’isolation en paille, des systèmes de phyto-épuration… Un week-end de visites aura lieu en février, car sinon, les gens ne croient pas que nous ne chauffons pas nos maisons !

Quel conseil donneriez-vous à quelqu’un qui s’engage dans la transition écologique, à titre individuel ?

C. D. : Il faut avancer progressivement, comme quand on commence ou reprend la course à pied. Sinon, c’est trop dur, on abandonne, on se démotive. La transition écologique, c’est pareil. Pas la peine, par exemple, de passer tout de suite au 0 déchets. Il faut aller vers le 0 déchets, une action après l’autre.

Avec le mode participatif, vous pratiquez une gouvernance se démarquant de celle généralement appliquée en asso : est-ce simple ?

C.D. : La gestion de l’asso est assez simple car nous n’avons pas vraiment de bureau. Nous tenons cependant des AG, nous avons des cotisations,… Nous faisons des réunions à notre rythme en fonction des différents projets. Quand un projet est validé, il est mis en place par un groupe, en autonomie. Au début de chaque réunion, nous posons un cadre de bienveillance et nous utilisons des méthodes de facilitation pour s’assurer d’une bonne participation. Toutes nos initiatives sont élaborées en intelligence collective.

Quelles sont vos prochaines perspectives ?

C.D. : Interpeler et faire venir des architectes, des artisans. Faire intervenir des conférenciers lors des visites de maisons écologiques, en février. Nous avons également un projet en partenariat avec le centre de tri pour la revalorisation des matériaux.

Merci Corinne et bonnes avancées dans la transition écologique.

L’Echo des Logis, à découvrir dans le réseau associatif de Foussais Payré.
Parmi les lieux-ressources et les habitations à visiter pour leur éco-construction, l’écolieu de la Gataudière.