Plein d’énergie, le jeune homme de 24 ans ne tient pas en place. Sauf pour prouver le confort de ses fauteuils et canapés, disponibles en location et à la vente. En plus d’être ergonomiques, ses meubles affichent un look unique. Qu’est-ce qui a inspiré Benoît Laporte ?


Au départ électricien, Benoît est un touche-à-tout qui a exercé plusieurs petits boulots, en CDD ou en interim. Il reconnaît qu’il ne «savait pas trop quoi faire ». C’est son activité annexe, l’organisation et l’animation de soirées, qui l’a réorienté vers la création d’une entreprise de fabrication de mobilier, à Saint-Fulgent.

La naissance de Kub 97

Pour Benoît, l’organisation d’événements a rapidement inclus la prise en charge de la décoration et de l’aménagement des espaces. En autodidacte consciencieux, il a conçu du mobilier personnalisé, fonctionnel et toujours en adéquation avec le spectacle ou l’activité programmé. Pour fabriquer ces modèles uniques, il n’était « pas trop mal entouré », épaulé par un menuisier et par son cousin, sellier. Ce sont d’ailleurs ses compères, œuvrant à ses côtés dans l’univers de l’événementiel, qui l’ont poussé à se lancer.

Rétrospectivement, l’entrepreneur en herbe admet que « le plus difficile consiste à prendre le risque, à se dire “ j’arrête de travailler, j’ose lancer mon projet.“ ». Une fois la décision prise, il faut « y aller à fond ».

Des meubles sur-mesure, à louer ou acheter

Dans un esprit nomade, la première ligne de fauteuils et de canapés est fabriquée dans des flight-cases, ces malles qui servent à transporter du matériel de scène et de concert. Un aspect industriel tendance mis en vedette ! La couleur du bois, le tissu des coussins sont 100 % personnalisables, ce qui constitue la marque de fabrique de Kub 97. Ce mobilier prêt-à-se-faire-remarquer est essentiellement destiné aux événements, aux salons, mais aussi aux magasins et aux particuliers. Selon les cas, il peut être loué, pour pouvoir en changer facilement, ou acheté. Pour l’instant, Benoît est « impatient de conclure ses premières grosses affaires ».

Un effet « d’onde » pour la commercialisation

Si les produits réalisés avec une grande rigueur ont déjà convaincu la famille et les proches, il est plus difficile « de démarcher, d’aller chercher des clients » au-delà de son entourage. Heureusement, Benoît peut compter sur son expérience dans l’événementiel et la pub que lui font les organisateurs de salons ou les intermittents du spectacle qu’il connaît. Le bouche-à-oreille, associé à quelques vagues d’e-mailing, fait « tranquillement démarrer l’affaire ». Quel que soit l’avenir, le dirigeant se déclare « content d’avoir monté son projet » et tient à saluer ceux qui lui ont apporté un coup de pouce en sellerie, menuiserie, mais aussi comptabilité ou financement.

Des caps à maintenir

Dans les mois qui viennent, Benoît espère développer sa clientèle, tout en prouvant qu’il peut personnaliser tous les meubles proposés. Il souhaite aussi mettre sur pieds des sièges, des tabourets, des mange-debout en bois brut. A plus long terme, il n’oublie pas qu’il a également fondé son entreprise « dans l’idée d’embaucher quelques personnes ». Ces ambitions à la fois responsables et sociales l’animent, même s’il constate au quotidien « qu’il faut de la ressource pour associer la fabrication, l’administration et la commercialisation. ».