Germaine, plus précisément le Café Germaine, a la bougeotte ! Ce van-café-atelier se déplace de villes en villages afin de créer du lien, de rompre l’isolement et de lutter contre les inégalités d’accès aux droits sociaux et au numérique. Frédéric Moreau, de la fédération des Centres Sociaux de Vendée, s’est occupé des présentations.

 

Bonjour Germaine. Depuis quand sillonnes-tu la Vendée ?
Depuis que les centres sociaux m’ont fait démarrer, en 2017. Je vais en priorité là où les gens ne connaissent pas les centres sociaux, là où des acteurs locaux, des structures sociales font appel à moi. Je suis allée à plusieurs reprises à Chantonnay, sur la communauté de communes de Fontenay mais aussi à la Roche-sur-Yon, Talmont, Olonne, Saint-Flaive-des-Loups…

Quelles sont les personnes que tu rencontres lors de tes différents rendez-vous ?
Cela dépend de la structure qui m’invite et de l’animation qui est mise en place. Ce sont surtout des jeunes quand il y a des ateliers de découverte du code, des personnes âgées quand il s’agit de faire une animation autour du numérique ou de l’utilisation des tablettes, tous les âges lors de repair’cafés… C’est intergénérationnel ! A chaque fois, j’aime bien avoir de 16 à 18 personnes autour de moi ; je peux ainsi échanger avec tout le monde.

Tu sembles très connectée ; c’est ton côté geek ?

Je suis avant tout attentive à rester accessible et sympathique ! Je soigne mon look avec l’aide de bénévoles qui ont très bien travaillé. J’aime bien m’habiller de joyeuses couleurs. Et je ne me sépare presque jamais de mes fauteuils, de ma machine à café (avec les cafés Albert), de mon imprimante 3D, d’une découpeuse de vinyle, d’une sono, d’une web radio et d’outils robotiques.

Qui t’accompagne sur les routes ?
Une équipe de 4,5 personnes s’occupe de moi, dont un animateur à temps plein, une personne à mi-temps et un service civique. C’est du boulot d’organiser mes journées ! Rien que pour l’installation d’une animation, il faut compter 1 heure de logistique en début et en fin de journée !

Comment es-tu reçue par les habitants ?
Au début, avec curiosité. Il y a besoin d’aller vers les gens, de leur proposer une animation, un café. Ensuite, le concept plaît à tout le monde

As-tu un modèle, une personne qui t’inspire ?
Germaine Tillion ! C’est à cette figure du réseau des Centres Sociaux que je dois mon nom. Elle a été à l’origine des centres sociaux en Algérie en 1955. De plus, ce prénom appartient à la génération de nos grands-mères, celles chez qui on s’arrête pour prendre le café et discuter.

As-tu de la famille au sein des centres sociaux ?
En tant que 1ère à avoir obtenu l’agrément officiel de la CAF, on peut dire que je suis la marraine de camions similaires créés dans les Ardennes, à Rezé ou en Mayenne.

Si tu étais un objet ?
Un couteau suisse ! Car je peux me déplacer partout, je m’adapte à différentes demandes, je peux contribuer à l’organisation de différentes activités. Je peux faire de la radio, des réparations d’objets, du codage, des projections, des débats citoyens, de l’impression 3D, des lectures… et du café !

Si tu étais un livre ?

Sûrement un des livres ou des magazines que j’emmène avec moi. Ils traitent de nouvelles notions sur le développement durable, la décroissance, la défense d’une certaine éthique.

 

Merci Germaine. A bientôt sur les routes !

D’ici là, on te retrouve sur ton site.