26 ans de direction de lycée et Daniel Arnou révèle toujours le même appétit pour son métier. Il faut dire que le directeur de Notre-Dame du Roc et de son pôle hôtelier Les Sorbets n’a pas le temps de se laisser gagner par la routine. Chaque année, il savoure les nouveaux défis qui figurent au programme.

 

TDE : Commençons par un peu d’histoire, comment a débuté votre aventure aux Sorbets ?

Daniel : Mon parcours a suivi une certaine forme de logique. J’ai d’abord été professeur d’anglais, puis j’ai débuté comme directeur de lycée à Pouzauges. Ensuite, j’ai été directeur aux Herbiers avant de prendre la direction de Notre-Dame du Roc en 2009. Cette mobilité m’apparaît indispensable pour se renouveler.

 

TDE : Qu’est-ce qui constitue votre plus grande fierté ?

Ce qui me vient à l’esprit, c’est l’organisation –et la réussite- du congrès de l’ANEFOTH (Association Nationale des Ecoles Privées d’Hôtellerie et de Tourisme). C’est une vraie fierté car le savoir-faire des Sorbets a été démontré à une cinquantaine d’établissements.
Il y a également eu l’organisation d’un dîner avec la brigade du restaurant étoilé de Jean-Marc PEROCHON, au profit d’une association. Les élèves ont alors prouvé qu’ils pouvaient se hisser au niveau d’un chef étoilé. Ce type d’événements accroît leur confiance.

 

TDE : Selon vous, qu’est ce qui rend les Sorbets différent ?

Notre ambition fait la différence. Nous voulons installer les métiers de l’hôtellerie-restauration dans un domaine d’excellence. C’est pourquoi nous guidons nos élèves vers des lieux de stage de qualité comme des palaces parisiens, de belles maisons dans les Alpes ou sur la Côte d’Azur, des pâtisseries comme celle de Christophe MICHALAK… Des partenariats ont également été établis en Australie, en Nouvelle-Zélande, à Rio… Nous voulons mener chaque élève au meilleur de ses compétences en lui montrant qu’il est possible de voir plus grand, plus loin.

 

TDE : Quelles ont été les étapes décisives, dans le développement des Sorbets ?

Les Sorbets ont été créés à Noirmoutier en 1971. Le pôle Hôtellerie a été intégré au Roc en 2003. Depuis, l’effectif est passé de 160 à 350 élèves. De nouveaux diplômes ont été proposés dans toutes les filières, dont le BTS hôtellerie-restauration.

 

TDE : La gestion d’un établissement de formation s’apparente-t-elle à la gestion d’une entreprise ?

Il y a des similitudes car l’équipe –près de 300 enseignants et personnels-, le budget, le maintien d’un matériel toujours performant exigent une gestion rigoureuse. Mais contrairement à une entreprise, le profit n’est pas notre objectif. Notre but, c’est la réussite des jeunes.

 

TDE : Pour vous, être directeur d’établissement, c’est… ?

C’est former les jeunes sur les plans professionnel et humain. Les outiller pour qu’ils acquièrent compétences, savoir-faire et ambition. Il faut aussi s’impliquer dans les différentes branches professionnelles, rester à l’écoute.

 

TDE : Quels conseils donneriez-vous à un directeur ?

D’avancer en étant accompagné par les professionnels. De garder un contact permanent avec les acteurs du secteur.

 

TDE : Et quels conseils donneriez-vous aux élèves pour réussir leur année ?

De croire en eux-mêmes ! A leur âge, tout est possible. Nous les aidons mais le potentiel est en eux.