Dominique Soulard s’élance le 15 août du Lac de Tanchet en direction de Saint-Jacques de Compostelle. 1500 km à pied pour recueillir des fonds en faveur de la SNSM des Sables d’Olonne ! Associé à cette cause du Sauvetage en mer, qu’est-ce qui fait avancer l’actif Sablais en pré-retraite ?

 

Vous allez marcher pendant près de 3 mois, en empruntant un maximum de sentier côtier : cette activité a-t-elle toujours fait partie de votre quotidien ?

Je ne suis pas spécialement un marcheur, même si j’ai été un sportif de bon niveau, réalisant des courses à vélo et des semi-marathons. J’ai arrêté la compétition quand j’ai rencontré mon épouse pour me consacrer à ma vie de famille et ma vie d’entrepreneur. J’ai redécouvert le véritable plaisir de la marche quand je suis revenu aux Sables d’Olonne il y a une vingtaine d’années. Lors de ma préparation, j’ai été suivi par un médecin qui m’a tripoté dans tous les sens. Mon corps a ses limites mais je suis prêt pour ces 1500 km !

 

Pourquoi dédier cette aventure à la SNSM des Sables d’Olonne, en particulier ?

Je me sens lié à la SNSM. D’autant plus que depuis ma voiture, j’ai malheureusement vu le bateau de la SNSM, naufragé, le 7 juin 2019. Ce jour-là, en portant secours, 3 sauveteurs ont perdu la vie. A cette époque, j’avais déjà envie de rejoindre Compostelle, en marchant seul depuis le Puy en Velay. Après ce drame, j’ai eu envie de faire quelque chose d’utile. Je suis allé voir le patron de la SNSM des Sables qui s’est déclaré “heureux“ que je fasse ça, que je marche en partant du Lac du Tanchet où se trouve la stèle qui rend hommage aux sauveteurs.

 

Pour récolter des fonds, vous avez fondé l’association Le Petit Prince de Compostelle. Quel lien avez-vous avec le Petit Prince ?

C’est une belle histoire ! Saint-Exupéry et le Petit Prince m’ont toujours accompagné. D’abord mon frère, avec qui j’avais une grande différence d’âge, m’a offert le livre du Petit Prince avec plein d’annotations dedans, quand il est revenu d’Algérie. Plus tard, j’ai acheté un terrain à la famille Vilmorin, dont une des membres était la fiancée de Saint-Exupéry. Ensuite, en créant une start-up en 1989, j’ai eu l’occasion de rencontrer le préparateur des avions de Saint-Exupéry ! L’histoire ne s’arrête pas là puisque, lors d’un voyage en Egypte, j’ai sympathisé avec quelqu’un du Maroc, habitant là où a beaucoup vécu Saint-Exupéry.

Le parcours pour rejoindre Saint-Jacques-de-Compostelle

De manière générale, êtes-vous inspiré par des personnalités, des personnages historiques ?

Pas spécialement. Ce sont les gens que je rencontre qui m’inspirent. J’ai vécu des rencontres sensationnelles et c’est ça que j’ai envie de mettre en avant. Ces rencontres, avec des gens mais aussi avec des lieux, des monuments, j’ai envie de les partager. C’est pourquoi j’écris sur une vingtaine de blogs ! Ils concernent 3 sujets : la Vendée et les Sables d’Olonne, le monde des églises, les sentiers et les randonnées.

 

Marchez-vous en silence ou en restant connecté à de la musique ou à des podcasts ?

Au début de ma préparation, je pensais ne pas pouvoir marcher en silence. Maintenant, je ne peux plus avoir d’écouteurs. Par contre, j’ai téléchargé une application de reconnaissance de chants des oiseaux. Et une appli de reconnaissance des plantes, également.

 

Avez-vous une devise ?

Pas vraiment… Peut-être : “Aller au bout de ses rêves“. Ou peut-être plus encore : “ Savoir apprécier chaque instant “.

 

Merci Dominique et bonne route à vous, ainsi qu’à ceux qui participent à ce projet.

L’aventure du Petit Prince de Compostelle a commencé depuis plusieurs mois. Vous pouvez soutenir Dominique Soulard et son équipe sur leur page Facebook et sur leur blog.