Le Tennis Squash Parthenaisien fait le break

Le Tennis Squash Parthenaisien est un club presque centenaire, acteur important de la vie sportive de Parthenay. Clément Lumineau, son président, revient pour Territoire d’émotions sur l’histoire et l’esprit de ce club, et sur ce moment compliqué pour la vie associative et sportive.

Clément, pouvez-vous nous présenter le Tennis Squash Parthenaisien ?

Le Tennis Squash Parthenaisien est une institution vénérable puisque le club de tennis existe à Parthenay depuis 1928 ! Il est inscrit dans le paysage sportif depuis de longues années, avec six courts extérieurs et deux courts en salle depuis 1983, situés sur la base de loisirs. Le club s’est ouvert au squash en 2008, par l’intégration de deux terrains dédiés à ce sport. Nous disposons également d’un club house, d’un espace de détente, avec baby-foot et table de ping-pong. En ce qui concerne nos effectifs, disons qu’en année « normale », sans pandémie, nous comptons près de cent vingt adhérents pour le tennis et une quarantaine d’abonnés pour le squash. Malheureusement, depuis un an, ces effectifs ont un peu fondu, faute de pouvoir pratiquer nos activités.

Combien d’équipes comptez-vous en compétition ?

Il existe plusieurs championnats, sur lesquels nous parvenons normalement à engager en moyenne quatre équipes, selon les effectifs, plus une ou deux en catégorie Senior +, plus de 35 ans et plus de 55. Cette année, les fenêtres de compétition ont été extrêmement réduites : quelques tournois jeunes, un bout de championnat en Senior +, entre deux périodes d’arrêt. Par ailleurs, nous ne sommes pas inscrits dans les circuits de compétition pour le squash, la pratique est essentiellement une pratique de loisir.

Vous avez également une école de tennis ?

Oui, c’est un de nos points forts : près de 90 % de nos adhérents – aussi bien les adultes que les jeunes – sont inscrits pour des cours de tennis, ce qui crée une vraie dynamique associative. Nous avons la chance d’employer une animatrice diplômée d’État de tennis. Mais, tout comme pour les compétitions, toute cette activité a fonctionné en pointillé, avec quelques séances d’entraînement jusqu’à fin octobre et début janvier.

Comment parvenez-vous à entretenir le lien avec vos adhérents ?

Nous communiquons via notre page Facebook, très active, et nous essayons de proposer des animations originales, qui permettent de maintenir des relations entre les membres. Par exemple, en novembre et décembre, nous avons organisé un « tournoi virtuel », ouvert à tous, où une quarantaine de joueurs, dotés de cartes de compétences, ont pu s’affronter par écrans interposés, en devant réagir rapidement à des situations de jeu. Ce type d’animations permet de maintenir une certaine proximité et un sentiment d’appartenance commune au club. Cela a fait des soirées plutôt sympa. Le vainqueur a même gagné un baptême de l’air !

Quels moments importants rythment la vie du club ?

Nous organisons habituellement un tournoi d’hiver, à partir de fin novembre, qui rassemble près d’une centaine d’inscrits, et un tournoi open d’été, entre fin juin et début juillet. Et puis, tout au long de l’année, d’autres petits tournois, internes ou open, selon les catégories. Au-delà de l’aspect sportif, nous avions également commencé à organiser une soirée loto mais, encore, cette animation n’a pas pu se dérouler au cours des derniers mois.

Des pratiques adaptées existent-elles au sein du TSP ?

Le club propose du mini-tennis, pour découvrir ce sport à partir de 4 ans avec du matériel adapté. Depuis quelques mois, nous avons entamé un travail en partenariat avec le Comité Départemental pour développer la pratique handisport. Cela se fait de manière progressive, il faut que l’on puisse s’équiper en fauteuils, que l’on se forme et que l’on se fasse connaître pour que cette pratique sportive à part entière intègre pleinement le club. Notre idée est que joueurs « valides » et joueurs « invalides » puissent s’affronter également, en pratiquant tous un tennis assis. J’ai eu personnellement l’occasion de tester cette nouvelle façon de pratiquer le tennis en tournoi l’année dernière et ça renouvelle sensiblement l’approche que l’on peut en avoir. C’est quelque chose que nous allons développer.

Le club développe-t-il des actions de découvertes, type portes ouvertes, forum associatif ou sportif, animations scolaires ?

Bien sûr. Nous avons signé une convention avec le collège Saint-Joseph à Parthenay, pour proposer à des groupes d’élèves, de la 6^e à la 4^e, de découvrir le tennis le vendredi après-midi. L’intérêt est que cela s’adresse à des jeunes qui n’ont jamais pratiqué. Même s’ils ne s’inscrivent pas tous après cette initiation, leur regard sur ce sport change. En parallèle, nous essayons de maintenir des cycles Tennis à l’école auprès de certaines écoles primaires, en lien avec les enseignants. Nous sommes également présents lors de portes ouvertes et à la Fête des associations, place des Drapeaux, aux côtés des autres associations sportives.

Quelles conséquences la crise sanitaire a-t-elle sur la vie du club ?

Pour l’année qui vient de s’écouler, les conséquences financières sont encore supportables. Notre animatrice, mise en chômage partiel, a pu bénéficier des dispositifs d’aide mis en place. Mais c’est l’année à venir qui risque d’être compliquée. Faute de compétitions et d’entraînements, nous avons vu partir un certain nombre d’adhérents. Tout l’enjeu pour nous va être de les faire revenir, en mettant rapidement en place des animations et, je l’espère, en revenant à un fonctionnement normal. Nous n’avons pas beaucoup de visibilité pour l’instant, je croise les doigts pour que le printemps nous ouvre quelques perspectives.

Qu’aimeriez-vous dire à un/e jeune qui hésite à se lancer ?
Je l’invite à regarder la vidéo ci-dessous, que j’ai tournée en début d’année. On peut venir au club à tous les âges, fille ou garçon, et on y pratique aussi bien pour se faire plaisir, pour progresser, que pour se confronter à la compétition.