Ohé la Terre réveille les initiatives agricoles respectueuses de l’environnement ! En Vendée et sur les territoires alentours, le fonds de dotation soutient les projets menés par les agriculteurs en faveur de la biodiversité. Les premières actions, sorties de terre en avril 2021, commencent à essaimer sur des milliers d’hectares.

 

La mise en route d’un projet collectif

Il aura fallu 4 heures de covoiturage pour faire éclore le projet Ohé la Terre. C’est en effet lors d’un déplacement à Paris en fin 2019 que Jean-Marie Gabillaud et quelques collègues agriculteurs ont constaté qu’ils partageaient plusieurs idées sur la biodiversité. Le trajet leur a permis d’échanger sur le sujet, peu abordé jusqu’à lors et néanmoins présent dans toutes les têtes. Déterminés à agir en faveur de la biodiversité, perçue comme un bien collectif, ils ont d’abord pensé à créer une fondation afin que les agriculteurs disposent de moyens facilitant leurs actions. « Trop ambitieux », reconnaît Jean-Marie. C’est donc un Fonds de dotation qui a vu le jour, initié par la coopérative CAVAC. En 2020, la crise sanitaire a permis « de poser les choses, de bien caler le positionnement » de Ohé la Terre.

Une agriculture valorisée

Une quinzaine de mécènes, évoluant hors du champ de l’agriculture pour la plupart, a ensuite été convaincue. Les fonds réunis ont été aussitôt investis dans 3 types d’actions : le semis de couverts mellifères, la plantation d’arbres et le rétablissement de haies, la constitution de prairies fleuries. Semis et plantations sont assurés par les agriculteurs volontaires, qui trouvent là l’occasion de faire évoluer leurs pratiques, de participer à l’équilibre d’un bien commun et de « redevenir acteurs de la biodiversité sans cesser d’être rentables ». C’est aussi, insiste Jean-Marie, une manière « de redonner du sens à ce qu’on fait ». Si les débuts d’Ohé la Terre n’ont pas suscité « de grande euphorie », le Fonds de dotation fait des adeptes et peut déjà compter sur l’engagement de 280 agriculteurs.

 

Une richesse pour tous

Les effets sur la biodiversité ne sont pas immédiats. « On est sur du temps long, on ne sème qu’une fois par an » relativise Jean-Marie qui estime que les impacts positifs seront évidents d’ici à 3 ans. En parallèle, il soutient que l’agriculture locale « ne part pas de zéro ». La biodiversité des territoires vendéens est déjà très riche (même si l’équilibre est fragile) et les techniques culturales actuelles sont beaucoup plus respectueuses de l’environnement qu’il y a 40 ans. Le retour des écureuils ou de certaines populations d’oiseaux en atteste. Dans ce contexte, la vocation d’Ohé la Terre est de valoriser et fédérer les bonnes pratiques « en pensant loin et en agissant maintenant » pour le développement de nos écosystèmes. La valeur intrinsèque de nos territoires en dépend !

 

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