Il y a fort à parier que vous rencontriez Yannick Meunier sur l’hippodrome de Malbrande, aux Sables d’Olonne. Président des courses, ce passionné est intarissable sur le monde du trot et du galop. De juin à octobre, il investit les pistes olonnaises pour co-organiser la vingtaine de rendez-vous hippiques de la saison. C’est là que nous lui avons donné la parole.

Que représentent pour vous le cheval et les courses hippiques ?

C’est ma vie ! J’ai été passionné de cheval dès mon plus jeune âge. Un homme de cheval m’a pris sous son bonnet ; il venait me chercher et m’emmenait aux courses. Puis j’ai été nommé commissaire aux courses en 1970, et juge au départ durant 38 ans. Je suis devenu Président de la Société des Courses des Sables en 2012. J’ai également monté en compétition de 1968 à 1972. J’ai eu un bon cheval et j’ai racheté des chevaux pour l’élevage. J’ai toujours une jument de 20 ans que je garderai.

Quelle est la plus belle course de l’hippodrome de Malbrande ?

C’est le Grand Prix des Sables que nous n’avons malheureusement pas cette année. Les meilleurs chevaux sont venus. Mais il y a plusieurs courses premium, comme le critérium de vitesse ou le Prix des Sables d’Olonne.

Les plus grands trotteurs sont venus : qu’est-ce qui attire les propriétaires et les entraîneurs aux Sables ?

La qualité de la piste. Il y a la possibilité de faire de bonnes courses sans effort violent. Et il n’y a pas trop de chaleur. Par ailleurs, je reçois les professionnels tout simplement, ce qu’ils apprécient.
L’objectif est de continuer d’investir pour avoir de super-pistes, pour rénover le réseau télé, électrique, installer des écrans, même dans les boxes des professionnels afin qu’ils suivent les courses…

Pour une petite réunion, il faut 70 salariés (à la sécurité, à la restauration, aux jeux…), 120 pour une grande : quel est l’aspect le plus difficile à gérer ?

Gérer à l’avance les guichets de jeux car on ne sait jamais combien il va y avoir de joueurs. Il faut savoir que nous louons chaque guichet et le personnel, à un prix conséquent. S’il n’y a pas assez de guichets, les joueurs peuvent s’énerver. Un des premiers week-ends de cet été, nous étions complets, aux jeux comme à la restauration.

Quel est votre meilleur souvenir ?

Ma plus belle journée, c’est lorsque Bold Eagle, le cheval de mes rêves est venu aux Sables. En remerciement de ma carrière de starter, les professionnels m’avaient dit « On va te faire un petit Prix d’Amérique, chez toi ». Des gens venaient de partout pour voir cette course. Bold Eagle a d’ailleurs battu le record de la piste et a même détenu le record du monde sur 2 700 m, pendant 6 mois. J’en avais les larmes aux yeux.

Quelles sont les personnes qui vous ont influencé ?

Des professionnels du cheval que j’ai admiré et fréquenté : Roger Baudron dit « le professeur », André Francis Bigeon qui a un jour gagné 6 courses avec 6 chevaux, Francis Adam qui adorait les Sables. Il y a beaucoup d’autres professionnels.

Merci Yannick et belles courses !

Pour le spectacle et l’ambiance, rendez-vous à l’hippodrome de Malbrande, aux Sables d’Olonne. Pour en savoir plus : vendee-courses.com