Retrouverez-vous les lieux de tournage de ces dix films mythiques, tournés en Vendée, Deux-Sèvres et Charente-Maritime ?

Nos départements sont des territoires de cinéma… et le cinéma, c’est l’émotion ! On ne compte plus les festivals – tel le FEMA de La Rochelle – qui proposent toute l’année de (re)partir à la découverte de notre patrimoine cinématographique. Mais bien avant les festivals, il y a les tournages ! Et dans ce domaine, notre région est particulièrement prisée des réalisateurs et de leurs équipes pour la variété des décors et des ambiances qu’elle offre. Nous vous proposons ce petit panorama de quelques films inoubliables tournés en Vendée, dans les Deux-Sèvres ou en Charente-Maritime.
À voir ou à revoir de toute urgence, en vous amusant à retrouver les lieux de tournage. Moteur… action !

1955 : Les Diaboliques, d’Henri-Georges Clouzot. Adaptation d’un roman de Boileau-Narcejac, Les Diaboliques est un film dont il est absolument impossible d’oublier l’insoutenable suspense. Simone Signoret, Paul Meurisse, Charles Vanel, Véra Clouzot… intriguent dans un grand pensionnat inquiétant. Si l’essentiel du tournage (épique, d’après la légende) n’est pas situé dans la région, Henri-Georges Clouzot a cependant tourné quelques plans à Niort (dont une scène essentielle, mais chut…), ville dont il était originaire.

1962 : Le Bateau d’Émile, de Denys de la Patellière. Le Bateau d’Émile est l’histoire d’une intrigue familiale, sur fond d’héritage, dans le milieu des marins-pêcheurs de La Rochelle. Le film se compte parmi les adaptations locales des romans de Georges Simenon, qui a lui-même beaucoup arpenté la ville. Le film abonde en images du Vieux Port et met en scène Lino Ventura, Annie Girardot, Michel Simon, Pierre Brasseur… quel casting !

1967 : Les Demoiselles de Rochefort, de Jacques Demy. « Nous sommes deux sœuuuuuuuurs jumelles/ nées sous le signes des gémeaux/ Mi fa sol la mi ré, ré mi fa sol sol sol ré do… » Comment oublier l’incroyable duo – sur la musique de Michel Legrand – de Françoise Dorléac et Catherine Deneuve dans leur salon ensoleillé ? Certains habitants de Rochefort se souviennent encore avec émotion du tourbillon de couleurs et de l’ambiance de fête que le tournage avait amené dans la ville. C’est aussi l’occasion de revoir l’immense (et regretté) Michel Piccoli, dans le rôle de monsieur Dame !

1967 : Les Aventuriers, de Robert Enrico. Avouons-le, parmi tous les films tournés dans la région et qui auraient pu trouver leur place dans cette liste, nous avons retenu celui-ci parce qu’il met en scène une star internationale au tout début de sa carrière : le Fort Boyard ! Eh oui, avant de connaître la carrière télévisuelle qu’on lui connaît, le célèbre fort a été le cadre d’un règlement de comptes sévère entre Lino Ventura et Alain Delon, et une bande de mercenaires mal intentionnés. On peut également découvrir quelques scènes tournées sur l’île d’Aix voisine.

1972 : César et Rosalie, de Claude Sautet. Une histoire d’amour sur l’île de Noirmoutier, ça pourrait ressembler à un film de vacances, non ? Mais quand l’histoire se complique, et qu’elle met en jeu un triangle amoureux entre une Romy Schneider indécise, un Yves Montand un peu hâbleur et un Samy Frey tout en retenue, ça prend évidemment un autre tournage… pardon : une autre tournure.

1973 : Le Train, de Pierre Granier-Deferre. Autre adaptation d’un roman de Simenon, Le Train, dont l’action tragique se passe pendant la Seconde Guerre Mondiale, réunit à La Rochelle Jean-Louis Trintignant et Romy Schneider. On les voit discuter sur les marches qui mènent à la Tour de la Chaîne et à la Tour de la Lanterne. L’occasion d’un petit pèlerinage cinéphilique ?

1973 : Pleure pas la bouche pleine, de Pascal Thomas. Dans ce film plein de charme, Pascal Thomas continue à mettre en scène la jeunesse de l’époque qui, entre service militaire obligatoire et parents un peu « Vieille France », entend bien parfaire par ses propres moyens son éducation sentimentale. Le film, tourné à Thouars et dans la campagne environnante (Marnes, Airvault Moncontour…) met en scène, entre autres, le jeune Bernard Menez et Jean Carmet.

2000 : Les Glaneurs et la Glaneuse, d’Agnès Varda. Agnès Varda était une petite dame et une immense réalisatrice, qui savait restituer avec beaucoup de justesse toute l’humanité des personnes qu’elle filmait. Dans le documentaire Les Glaneurs et la Glaneuse, pas de star, mais des gens modestes qui racontent comment ils composent avec le quotidien, pour manger, pour s’équiper. Parmi ces gens, des habitants de Beauvoir-sur-Mer, Noirmoutier, L’Épine…

2003 : Lulu femme nue, de Sólveig Anspach. Inspiré d’une bande dessinée d’Étienne Davodeau, Lulu femme nue raconte les hésitations d’une femme, Lulu, interprétée par Karin Viard, qui décide de tout plaquer pour « faire le point » sur sa vie. Sur les côtes vendéennes, à Saint-Gilles-Croix-de-Vie, Saint-Hilaire-de-Riez, Saint-Jean-de-Monts, Notre-Dame-de-Riez… elle va rencontrer des personnages étonnants.

2014 : Les Vacances du Petit Nicolas, de Laurent Tirard. Pour accueillir le plus célèbres des écoliers de France, il fallait un département à la mesure de sa réputation ! Rien de mieux pour cela que les plages de Vendée, qui ont, le temps d’un tournage, accueilli un Petit Nicolas plus vrai que nature, accompagné de ses parents parfois un peu dépassés, interprétés par Kad Merad et Valérie Lemercier.

Une idée pour cet été, puisqu’il nous faut redécouvrir nos territoires et notre patrimoine local, partez à la recherche de ces lieux de tournage… et mettez-vous en scène !